Vu sur RFI le 13/12/07
Les Malgaches élisaient leurs maires et leurs conseils municipaux ce mercredi, lors du quatrième scrutin organisé sur l'île en à peine plus d'un an. A Antananarivo, dont le poste de maire est un poste clé, la surprise est venue d'un jeune chef d'entreprise, « Andry TGV », propriétaire d'une chaîne de télévision et d'une station de radio, qui se présentait comme le candidat de la jeunesse, contre Hery Rafalimanana, membre du TIM, le parti au pouvoir.
Cela paraissait impossible, mais il l’a fait. Andry Rajoelina, que l’on appelle ici seulement par son surnom de « Andry TGV », a emporté mercredi la mairie d’Antananarivo au nez et à la barbe du candidat du régime.
« Andry TGV »
Surgi de nulle part, il n’a pas joué la carte de l’opposition classique, et s’est bien gardé de s’afficher aux côtés des détracteurs traditionnels du régime. Sa force à lui, c’est la jeunesse, la nouveauté, au-delà des clivages traditionnels. D’ailleurs, si la campagne n’a pas été exempte d’attaques contre les deux camps, il s’est dit dès mercredi soir prêt à travailler avec le pouvoir en place dans l’île.
On attend justement la réaction des autorités à ce camouflet qu’elles refusaient jusqu’au dernier moment d’envisager. Depuis plusieurs jours, on sentait pourtant que le vent avait tourné dans la capitale. Issu des métiers de la communication, « Andry TGV » menait sa campagne tambour battant, réussissant à faire oublier que le programme de son adversaire était sans doute plus consistant que le sien.
La tâche qui l’attend aujourd’hui est énorme. Il a promis qu’une nouvelle ère s’ouvrirait pour la capitale et ses habitants, mais à 33 ans et après tous ses succès économiques, c’est dès aujourd’hui qu’une nouvelle vie, politique celle-là, commence pour lui.
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