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jeudi 31 janvier 2008

Les inspections se multiplient


Vu sur Express de M/car le 31/01/08

L'opération d'assainissement au niveau de la commune urbaine d'Antananarivo (Cua) bat son plein. Les yeux sont braqués sur la gestion de la mairie. L'Inspection générale de l'Etat s'intéresse particulièrement à sa gestion.
Mercredi, ses inspecteurs ont fait une descente dans le VIe arrondissement. L'équipe déployée sur le terrain a demandé au délégué d'arrondissement l'état des finances, des recettes, du budget de fonctionnement de la circonscription. Aucune autre information n’a filtré de la mission, «mais celle-ci est permanente», explique une source proche du dossier. Andry Rajoelina, le nouveau maire d'Antananarivo est injoignable. Cependant, il a déjà annoncé son intention de procéder à un audit de la commune. Pour l'instant, il se montre discret concernant l'évolution de l'affaire.
Tout cela n'empêche pas la nouvelle équipe de faire des vérifications au cours de la revue des dossiers et elle fait déjà état de quelques irrégularités concernant la gestion de la Cua. Andry Rajoelina avait déjà annoncé, aux lendemains de sa prise de fonction, un trou d'Ar huit milliards.
L'équipe du nouveau maire signale de son côté l'existence de réseaux parallèles établis pour soutirer de l'argent aux usagers durant les contrôles. Ces opérations touchent, entre autres, les tickets des marchés et les reçus des parkings gérés par la ville.
Yves Dafy, directeur administratif et financier, ne précise pas le montant des manques à gagner de la mairie. «En tout cas, le phénomène existe voire s'accentue. Les recettes du mois de janvier ont connu une forte baisse», affirme-t-il.

Faux et usage de faux
Yves Dafy présente ainsi de fausses quittances avec de faux tampons de la Cua. «Des clients nous les ont rendus au moment des contrôles. Ils ont bien payé leur dû, mais l'argent n'a pas été versé dans les caisses municipales»,
déplore-t-il.
Olga Rasamimanana, adjointe au maire chargée des affaires économiques, des infrastructures et de l'urbanisme, décrit la situation. «Des employés communaux font partie du réseau. Il y a également d'autres personnes extérieures à la mairie qui sont en connexion avec eux.»
A l'heure actuelle, deux employés municipaux sont placés sous mandat de dépôt sur l'un des dossiers. D'autres sont interrogés pour diverses affaires. «Nous poursuivons nos investigations, car le ou les cerveaux ne sont pas encore appréhendés», précise Olga Rasamimanana.

Encadré
Une promesse du maire

Le premier mois du mandat de Andry Rajoelina correspond exactement à ce que le nouveau maire avait annoncé à la population, le 23 décembre, à Mahamasina.
C'était pendant sa première rencontre en tant qu'élu avec les électeurs pour les remercier. «Il faut assainir la ville au sens propre comme au sens figuré. Il faut nettoyer la ville des ordures tout comme les comptes de la commune.»
Hery Rafalimanana, président de l'ancienne délégation spéciale d'Antananarivo et prédécesseur de Andry Rajoelina reste injoignable. Hormis quelques audiences auprès des autorités, le candidat du Tiako i Madagasikara se fait discret après sa défaite aux communales.
Il a pourtant reçu un satisfecit des autorités après son départ de la mairie, à l'instar du Premier ministre Charles Rabemananjara qui l'avait félicité pour ses actions à la tête de la ville.

Iloniaina Alain

Les TGV pour une représentation à tous les niveaux



Vu sur Tribune M/car le 31/01/08

« Nous, conseillers TGV au sein du conseil municipal de la ville d’Antananarivo, suggérons en toute humilité qu’il y ait un représentant de la mairie au sein des Fokontany, comme c’est le cas au niveau des arrondissements » Telle a été la résolution prise par ces conseillers à l’issue de la session extraordinaire de cet organe qui s’est terminé hier. Dans le total respect de la loi en vigueur qui veut que ce soit le préfet de police qui désigne les chefs de fokontany, sur proposition du chef de district, ces conseillers en appelle à l’article 10 de ce décret. Article 10 qui stipule « qu’en tant que de besoin, les dispositions de ce décret seront complétées par voie d’arrêté ».

Par ailleurs, la présence d’un tel représentant, quel que soit le terme choisi pour le qualifier, serait bénéfique sinon nécessaire, pour la réalisation des stratégies ou autres programmes élaborés par la mairie dans le dessein de promouvoir le réel développement de la capitale. « Comment pourrait-on imaginer la bonne réalisation des décisions prises au niveau de la mairie de la part de personnes, en l’occurrence les chefs de fokontany qui ne sont pas sous ses ordres ? », a fait remarquer Ramarofidy Jeanel, le président du conseil municipal d ‘Antananarivo.

Vraie démocratie ?

Par ailleurs, les électeurs, que l’ont dit les vrais détenteurs du pouvoir au sein d’un régime démocratique, ont également déclaré par la voix des conseillers TGV qui sont descendus sur terrain depuis lundi, qu’ils ne veulent plus de « parachutage ». « Nous avons déjà été victimes du dysfonctionnement de tel procédé, un procédé qui foule au pied nos droits les plus élémentaires », se sont- ils plaints. « C’est pourquoi nous voulons que nos dirigeants soient des élus et non des personnes désignées ».

Quoi qu’il en soit, la résolution prise par ces conseillers sera transmise aux instances supérieures qui trancheront en dernier.

Randria.N

Le combat d’arrière-garde des conseillers TIM


La prise de position des conseillers TGV prend à contre-pied celle des conseillers TIM qui sont sortis de la salle de réunion « pour ne pas être taxé de complicité » dans ce qu’ils qualifient de transgression flagrante des textes. Néanmoins, au regard des déclarations faites par le président du conseil, Ramarofidy Jeanel, les conseillers TGV n’ont commis aucune infraction étant donné qu’il n’ont rien changé aux textes. Au contraire, leur suggestion s’applique sur l’article 10 du décret qui dit explicitement que ledit décret peut être amendé par voie d’arrêté. Les conseillers TIM auraient plutôt fait preuve de combat d’arrière-garde devant la majorité. Dans l’incapacité de contrer la volonté de la majorité, ces derniers se sont repliés sous le couvert de ce qu’ils qualifient de « respect de la légalité ». Un respect de la légalité que leur adversaire au sein du TGV ont pris à leur compte en se basant uniquement sur la législation en vigueur. Espérons que les conseillers TIM seront maintenant conscients qu’il est ardu, voire impossible de faire prévaloir ses idées, si bonnes soient -elles, quand on est minoritaire. Comme l’aurait dit l’Amiral Ratsiraka, « nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes ».

Randria.N

La prise en charge des indigents tarde


Vu sur Express de M/car le 31/01/08

La ville d'Antananarivo a du mal à recaser ses familles défavorisées. L'ouverture du centre d'accueil “Bandy Akama” nécessite des mesures pérennes.


L'opération de ramassage des sans-abri de la capitale bat son plein dans les rues d'Antananarivo. Mais à Anosizato, au nouveau centre d'accueil dénommé « Bandy Akama », la pérennisation de leur prise en charge tarde. La commune urbaine d'Antananarivo, à travers son programme social au sein du bureau municipal d'hygiène (Bmh) sollicite l'intervention des organisations non gouvernementales (Ong) dans cette optique.
« Notre politique sociale consiste à nettoyer les rues de la capitale, à accueillir provisoirement les sans-abri et à les confier à des partenaires », souligne un responsable au sein du Bmh.

Ramassage
Les quelques Ongs qui ont répondu à l'appel de la commune urbaine d'Antananarivo essaient de procéder à un triage. Jusqu'à maintenant, l'Ong Accueil des sans-abri (Asa) n'a pu prendre en charge qu'une quinzaine de personnes pour sa procédure de réinsertion rurale. « La réinsertion, qui n'est pas toujours facile, doit se faire par étapes », souligne Léonce Wing Kong, directeur exécutif de l'Asa.
Les sans-abri ont du mal à quitter leur lieu d'occupation. L'opération de ramassage effectuée lundi soir vers 22h30 a réuni 96 sans logis qui dormaient sous les tunnels d'Ambanidia et d'Ambohidahy. L'opération s'est étendue jusqu'à Behoririka et Isotry où de nombreuses familles défavorisées vivent.
Pour le moment, le centre d'accueil « Bandy Akama » à Anosizato attend 120 personnes. « L'aspect orientation pour assurer le changement de comportement des 4-mis demeure un travail de longue haleine. C'est pourquoi, seule l'assistance des Ongs pourrait leur garantir un avenir meilleur », ajoute le responsable au sein du Bmh.

Fanja Saholiarisoa.

mercredi 30 janvier 2008

Le nouveau staff en poste


Vu sur Express de M/car le 30/01/08

Les proches collaborateurs du nouveau maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, ainsi que leurs fonctions sont enfin dévoilés. Le premier magistrat de la ville a présenté officiellement ses trois adjoints et son directeur de cabinet aux conseillers municipaux. La rencontre a eu lieu, hier, à la salle de réunion du conseil municipal à Mahamasina.
Serge Radert, ancien ministre de l'Industrie, s'occupe ainsi du poste d'adjoint au maire chargé de la Sécurité, des affaires administratives et financières. L'ancienne ministre de la Lutte contre la pauvreté et de l'habitat, Michèle Ratsivalaka, est nommée adjoint au maire chargé des Affaires sociales, culturelles et sportives. Olga Rasamimanana, ancien secrétaire général du ministère des Transports, quant à elle, devient adjoint au maire responsable des Affaires économiques, des infrastructures et de l'urbanisme. Annick Rabemanantsoa, ancien secrétaire général du ministère de l'Agriculture, n'a pas attendu l'officialisation de son titre de directeur de cabinet pour se mettre à l’ouvrage. Elle exerce cette fonction depuis l'arrivée d'Andry Rajoelina à la mairie.

Des postes vacants
Concernant certains postes qui restent encore vacants, le successeur de Hery Rafalimanana à Tsimbazaza a déclaré que leurs occupants seront connus prochainement. C'est le cas, entre autres, de l'importante direction de l'Inspection générale et de la médiature, rattachée directement au maire de la Commune urbaine d'Antananarivo (Cua).
Voulant engager les membres de son staff par l'obligation des résultats, Andry Rajoelina a annoncé, hier, une période d'essai de 6 mois, afin de pouvoir porter un jugement sur la compétence de chacun.
«Ils seront mis à l'épreuve durant 6 mois. Ceux qui ne sont pas capables d'accomplir leur mission seront remerciés après cette période», a-t-il prévenu devant les conseillers communaux.
De son côté, l'adjoint au maire chargé de la Sécurité, des affaires administratives et financières, Serge Radert, a promis une bonne gestion face à la difficulté budgétaire rencontrée actuellement par la commune d'Antananarivo.

Encadré
Six nouveaux délégués au maire

Les six délégués au maire au niveau des six arrondissements de la capitale sont aussi connus. Il s'agit de Serge Rakotomavo pour le premier arrondissement, de Sabin Randriambololona pour le deuxième.
L'ancien adjoint du chef de district d'Antananarivo Avaradrano, Nirina Rakotomamonjy, s'installe au troisième arrondissement, tandis que la seule femme adjoint au maire, Donat Rakotonarivo, s'occupe du quatrième .
Jean Désiré Ranaivoson et Jean Gaston Rabemanana, quant à eux, deviennent adjoints au maire aux cinquième et sixième arrondissements respectivement.

Fano Rakotondrazaka

mardi 29 janvier 2008

Contre-offensive des conseillers Tgv


Vu sur Express de M/car le 29/01/08

Les conseillers municipaux élus sous la couleur de Tanora malaGasy Vonona (Tgv) dans la capitale sont prêts à contester la mesure gouvernementale attribuant au préfet de police la compétence de désignation des chefs fokontany. Ils envisagent d'adopter une décision conférant au maire la faculté de nomination de ces responsables de base.
Ils étaient, hier, venus en masse lors de l'ouverture de la session extraordinaire du conseil municipal à Mahamasina. La délibération se tiendra mercredi, après la séance de discussion qui aura lieu ce jour.
Majoritaires au sein de l'organe délibératif de la commune urbaine d'Antananarivo (Cua), les conseillers municipaux Tgv se montrent optimistes quant à la réussite de la démarche au niveau du conseil municipal. Ils seront 38 élus à voter pour l'adoption de la proposition en faveur de la désignation des chefs de fokontany par le premier magistrat de la ville.

Nouveau souffle
Avec ses 16 élus au sein de l'institution, le parti présidentiel Tiako i Madagasikara (Tim) aura du mal à empêcher la délibération du Tgv.
Par contre, le recours des partisans d'Andry Rajoelina risque de ne pas aller plus loin. Le rapporteur du conseil municipal du parti Tgv, Sahoby Ranaivoarimanga, n'exclut pas l'éventuel rejet par la hiérarchie administrative de la décision du conseil municipal.
«Nous devons prendre la mesure que nous trouvons juste. Après, la hiérarchie administrative est responsable de la décision qu'elle va adopter», a t-il soutenu. Il n'a pas parlé de la prochaine étape de contestation en cas d'échec de la présente démarche.
Dans le fond, les conseillers municipaux Tgv veulent que le maire désigne les chefs de fokontany afin de donner un nouveau souffle au développement des différents quartiers. Selon eux, il faut une même vision entre le maire et les chefs de fokontany.
De leur côté, les conseillers municipaux du Tim avancent que le fokontany est une circonscription administrative. La désignation des chefs fokontany par une autorité administrative, à savoir le préfet de police dans le cas d'Antananarivo, est fondée.
«Nous participons toujours à la réunion du conseil municipal pour défendre notre position, même si nous sommes minoritaires», a affirmé le conseiller municipal Tim, Mamy Rajaonson.

Fano Rakotondrazaka.

jeudi 24 janvier 2008

Séance spéciale autour des « chefs fokontany »


Vu sur Express de M/car le 24/01/08

Le conseil municipal saisira la hiérarchie administrative pour transférer l'attribution de la désignation des chefs de « fokontany » d'Antananarivo au maire. La proposition sera élaborée lundi lors de la session extraordinaire.
La désignation des chefs « fokontany » sera à l'ordre du jour. L'attribution vient d'être confiée par le conseil du gouvernement au préfet de police. Alors que les élus Tgv veulent la conférer au maire.
Ainsi, Sahoby Ranaivoarimanga, rapporteur du conseil municipal, a annoncé hier que la tenue de la réunion extraordinaire n'est plus révocable. Le délai de 10 jours pour la convocation des membres pour la session extraordinaire est respecté.
Présence des conseillers Tim
« La réunion devra avoir lieu quoi qu'il arrive avant lundi », a-t-il soutenu, en faisant allusion à l'éventuelle désignation avant lundi des chefs « fokontany ».
Sahoby Ranaivoarimanga a rappelé qu’en tant qu'organe délibératif de la commune, le conseil municipal élaborera lors de cette rencontre une proposition en faveur de la désignation des chefs « fokontany » par le maire. « Nous enverrons la proposition à la hiérarchie administrative. Les autorités seront par la suite responsables de leur décision s'ils prennent ou non en considération notre proposition », a-t-il expliqué.
De leur côté, les conseillers municipaux du Tim sont prêts à participer à la réunion spéciale. Mamy Rajaonson a affirmé que ses collaborateurs ont déjà reçu leur invitation. Mais il a souligné que leur présence au rendez-vous ne signifie pas une approbation de la cause des conseillers municipaux Tgv. Le Premier ministre Charles Rabemanjara a tenté d'apaiser la situation, hier. Il attire l'attention sur un éventuel consensus entre le maire et le préfet de police avant que la désignation ne s'effectue. « Il y a déjà eu une rencontre entre les deux parties », a-t-il rappelé.

Fano Rakotondrazaka.

Le nouveau maire rencontre les chefs d’institution

Vu sur Moov.mg le 24/01/08

Il s’agissait de visite de courtoisie destinée à renforcer le lien de collaboration entre la mairie et les autres institutions, affirme Andry Rajoelina. C’est également une occasion pour le nouveau maire de présenter les vœux aux différents chefs d’institution de la République de Madagascar.
Le nouveau maire continue par ailleurs de plaider pour la possibilité de nomination des chefs de quartiers de la capitale. La nouvelle législation en vigueur place en effet la tutelle des quartiers sous les autorités des structures déconcentrées, alors que durant une certaine époque la prérogative de nomination des chefs de quartiers revenait au maire en exercice. Dorénavant, les chefs de quartiers sont désignés par le préfet de police sur proposition des chefs de districts. Une situation qui a, naturellement, suscité la frustration chez l’équipe du nouveau maire. Mais il lui semble toutefois difficile actuellement de renverser la vapeur.

Matera.

mardi 22 janvier 2008

Halte aux dérapages !

Vu sur Tribune M/car le 22/01/08


Pour les observateurs avertis, plus le pouvoir central commet des coups bas à l’encontre du nouveau maire de Tana, plus sa durée de vie s’écourte. Attention danger !

La suspension par décision ministérielle de l’émission « Karajia » de la radio Don Bosco continue d’alimenter les sujets de conversation dans les rues de la Capitale. Une décision que la majeure partie de la population tananarivienne habituée à la suivre chaque matin à partir de 8h30 trouve choquante, d’autant plus que le motif avancé est loin de convaincre l’opinion. Au sein de la classe politique, on parle de dérapage du régime en place.

« La décision que vient de prendre le ministère de la Communication ne favorisera pas la stabilité politique à Tana. Tana où l’histoire du pays se fait et se défait depuis notre Indépendance », a laissé entendre un chef de parti d’opposition. Lui qui a fait constater que le début de la fin d’un régime à Madagascar commence toujours par là. À rappeler que ce n’est pas la première fois que le régime en place se comporte ainsi devant la population de la Capitale, pour ne citer que ce problème de délestage « commandité en haut lieu » et de ce nouveau mode de désignation des chefs Fokontany.

Vers la démission ?

A propos de ce dernier sujet, force est de constater que le gouvernement affirme que les Fokontany sont des structures administratives et non des circonscriptions décentralisées. Par ailleurs, le préfet de Police d’Antananarivo a déjà prevenu qu’il ne pourra pas déroger au texte de loi en vigueur. Une manière pour lui de déclarer impossible la participation du Fokonolona et du maire Andry Rajoelina à la désignation des chefs Fokontany. À cette allure, la rupture est assurée entre le chef de l’Exécutif municipal et les chefs Fokontany dont la mission est de mener les actions de développement à la base. Cette rupture sera fatale pour la Capitale car il se pourrait que les chefs Fokontany réalisent des actions autres que celles programmées par la mairie et le conseil municipal. En attendant l’officialisation de cette rupture, des rumeurs courent actuellement sur l’éventuelle démission du maire Andry Rajoelina. Un proche conseiller de ce dernier nous a souligné que si l’Etat continue à mettre des bâtons dans les roues de Andry Rajoelina, ce n’est plus la peine pour ce dernier de rester à sa place. La meilleure solution, toujours selon lui, c’est de démissionner. Si la situation arrive à ce point, a poursuivi notre interlocuteur, le démissionnaire et son staff devront expliquer à la population de la Capitale les raisons de la décision. Cette démission ne profitera cependant pas au régime en place.

Eugène R.

vendredi 18 janvier 2008

Désignation des chefs fokontany


Vu sur Express de M/car le 18/01/08

Le conseil municipal d’Antananarivo n’accepte pas que les chefs fokontany soient désignés par le préfet de police. Il va mobiliser les fokontany pour contester cette disposition. Un bras de fer est en vue.


La contestation s'amplifie au sujet de l'attribution de la désignation des chefs fokontany dans la Capitale, conférée dernièrement au préfet de police. Les membres du conseil municipal issus de Tanora Malagasy Vonona (Tgv)
ont profité, hier, de leur rencontre avec la presse à la mairie à Tsimbazaza pour réagir. Ils viennent de présenter leurs vœux au maire de la commune urbaine d'Antananarivo, Andry Rajoelina.
Le président du conseil municipal, Jeanel Ramarofidy, s'est ainsi montré clair dans sa déclaration. «Nous contestons catégoriquement ce genre de désignation», a-t-il soutenu d’un ton ferme.
La prise de position du conseil municipal est bien réfléchie, selon les explications de ses membres Tgv. Ces derniers évoquent des consultations d'avis auprès des habitants dans les différents quartiers de la ville. «La population n'est pas d'accord avec cette mesure. Nous ne demandons
pas l'affectation, en faveur du maire, de la faculté de nommer les chefs fokontany. Ces derniers devraient être plutôt élus», a ajouté Jeanel Ramarofidy.
Pour donner un aspect plus formel à leur revendication, les conseillers municipaux se réuniront la semaine prochaine en session extraordinaire. Ils élaboreront des dispositions en vue de l'élection des chefs fokontany. «Nous enverrons ensuite la copie de notre décision aux différentes instances hiérarchiques. Le gouvernement peut prendre une autre décision modifiant la mesure de désignation des chefs fokontany par le préfet de police», a expliqué le président du conseil municipal.

Circonscription déconcentrée
De leur côté, les conseillers municipaux élus sous la couleur du Tiako i Madagasikara (Tim) à Antananarivo se prévalent de la légalité pour répondre à ceux de Tgv. Le meneur de la liste du Tim au conseil municipal, Mamy Rajaonson, avance que les chefs fokontany, une circonscription déconcentrée, sont assimilés aux fonctionnaires. «Comme auparavant, même s'il y avait une proposition de noms faite par le maire, le dernier mot revient au chef de district. Il s'agit d'une désignation et non pas d'une élection», a expliqué Mamy Rajaonson, en affirmant que les conseillers municipaux Tim participeront effectivement à la réunion extraordinaire pour soutenir leurs points de vue.
Le préfet de police d'Antananarivo, Edmond Rakotomavo, quant à lui, essaie de trouver une solution à la divergence d'idées tout en soulignant l'exigence du respect de la légalité. Il annonce une éventuelle collaboration avec le maire dans l'exercice de cette attribution de désignation des chefs fokontany. «On peut donner au maire une latitude. Il peut proposer des noms. Si les personnes proposées remplissent chacune nos critères, nous procéderons à leur nomination. Dans le cas contraire, nous rejetons la proposition», avait-il annoncé mardi.
Dans cette optique, le préfet de police d’Antananarivo nie toute question d’élection des chefs fokontany. Les dirigeants des fokontany, cirsonscriptions administratives de base, seront désignés.

Encadré
Statut particulier d'Antananarivo

La modalité de désignation des chefs fokontany dans la ville d'Antananarivo est différente des autres fokontany en raison du statut particulier de la Capitale.
En général et sur tout le territoire, le chef de district procède à la nomination sur proposition de cinq noms venant du fokontany et en passant par le maire, qui enlève à son tour deux personnes de la liste.
Pour la capitale, aucune assemblée générale en vue de la sélection des cinq noms n'avait été organisée en application de la nouvelle loi sur le fokontany. Effectivement, ce sont les délégués au maire qui avaient choisi les chefs fokontany, selon un des chefs de districts à Antananarivo.

Fano Rakotondrazaka.

Les conseillers TGV montent au créneau


Vu sur Tribune M/car le 18/01/08

« Existent-ils des raisons incontestables pour que l’Etat ait décidé d’habiliter le préfet de police à désigner les chefs de fokontany, sinon pourquoi ne pas les faire élire comme le souhaite la grande majorité de la population tananarivienne ? » Telle est la question que se posent les électeurs par la voie des conseillers municipaux TGV qui ont rencontré le maire, Andry Rajoelina, hier, pour lui présenter les vœux pour la nouvelle année. Ces élus ont été mandatés par la population afin d’apporter leurs revendications aux instances supérieures. Ainsi selon Ramarofidy Jeanel, président du conseil communal de la capitale, les habitants sont conscients qu’il ne peut y avoir un réel développement sans une collaboration franche et une confiance totale entre les administrés et les chefs de fokontany, ce qui ne pourrait se réaliser que dans le cas où ils (les administrés) les auraient eux-mêmes élus. Par ailleurs, ces conseillers se demandent si cette décision n’est pas un autre coup bas, le premier en fait, contre le maire nouvellement élu, et à travers lui, contre la population d’Antananarivo. En effet, le décret portant le numéro 2007/1097 y afférent est en date du 14 décembre 2007, c’est-à-dire, le surlendemain de l’élection qui a vu la victoire écrasante de Andry TGV sur Hery Rafalimanana du TIM.

Une session extraordinaire

Quoi qu’il en soit, les conseillers TGV, forts de leur majorité au sein du conseil municipal d’Antananarivo, ont décidé de convoquer une session extraordinaire de leur organe afin d’y examiner les suggestions à même d’apporter un compromis à cette situation qui risque à terme de détruire la capitale. De telles suggestions pourraient en effet être prises en compte du fait que le décret cité précédemment stipule en son article 10 « qu’en tant que de besoin, les dispositions du présent décret seront complétées par voie d’arrêté ». La situation est actuellement critique et elle gagnerait à être désamorcé par le biais d’un arrangement entre le pouvoir central et la mairie, si tant est qu’elles ont chacune la volonté de faire développer la capitale.

Randria N.

Plaquer Andry TGV est un acte infaillible pour détrôner Marc Ravalomanana

Vu sur Tribune M/car le 18/01/08

« Ce n’est pas une prophétie ni une devinette, et encore moins une vision. C’est un simple constat car l’histoire, dit-on, est un perpétuel recommencement.

Fin de la 1ère République

La 1ère République a duré de Juin 1960 à Mai 1972, date fatidique qui marque la chute inattendue du Régime PSD : Parti Social Démocrate, qui régnait sans partage sur le pays douze ans durant. Il s’imaginait inamovible et croyait disposer de tout pour garder le pouvoir jusqu’à X temps... Brusquement, le Chef de l’Etat de l’époque, Philibert Tsiranana perd le contrôle de son régime. Sa popularité décline en pente raide. Ses discours émaillés de propos irritants ont envenimé la situation et ont provoqué la colère générale de son peuple. Les mots les plus célèbres sont : « Tsaki-tsaki ». Et l’histoire nous révèle la suite.

Indices de décadence ou début de la fin.

La défaite cinglante vécue par le pouvoir lors des communales crée non seulement la débâcle au sein du régime mais dérange sérieusement Marc Ravalomanana. Des erreurs s’ensuivent et s’accumulent dans ces discours qui ne cessent de décevoir de plus en plus son auditoire. A enjuger par ses discours, il perd totalement les pédales de son vélo. Similitude troublante avec 1972.

Il se prend et se croit au dessus de la tête de tout le monde et se permet de tout dire et de tout faire sans se soucier des conséquences et des retombés de ses gestes. Une avalanche de décisions se sont succédée depuis l’accession de Andry TGV sur le trône de la capital. Panne sèche de carburant. Coupure de l’eau et d’électricité dans les bassins et les écoles publiques.

Ces cascades de décisions n’enchantent point les Tananariviens qui les considèrent comme représailles de la part du powoir, de suite de sa défaite. Conséquence directe : mécontentement et grogne générale au sein de toute Tana.

Si les propos du genre « Je me fiche de ce que veut le peuple, je fais ce que je veux pour le peuple » reste encore dans la gorge des tananariviens. La décision de nommé les Chefs du Fokontany par le biais du Préfet de Police semble décisive pour faire déborder le vase.

En tout cas jusqu’ici c’est toujours Tana qui détient et pilote les changement de régime ».

Sans commentaire.

Ramarohavana

mercredi 16 janvier 2008

L’assainissement du marché n’est pas total

Vu sur Tribune M/car le 16/01/08

2 semaines après la fête, le marché à Antananarivo-Renivohitra n’est pas totalement assaini. On trouve toujours des marchands ambulants occupant les trottoirs et les places publiques. A Tsaralalàna, à Analakely, à Antaninarenina, ils sont rois. Sur l’escalier d’Antaninarenina, la friperie prend place.

Toutefois, par rapport à la période des fêtes, les marchands sont moins nombreux. La CUA (Commune urbaine d’Antannarivo) a déjà commencé le nettoyage afin que la capitale retrouve son vrai visage. En dehors d’une dérogation spéciale, la vente sur les trottoirs est encore interdite à Antananarivo-Renivohitra.

Certes, pour éviter la tension sociale, les autorités municipales préfèrent ne pas appliquer à la lettre la loi. D’ailleurs, la plupart n’ont pas encore reçu le décret de nomination officiel à leurs postes. Ce qui les empêcherait d’agir fermément. Mais jusqu’à quand ?

Herimanda.R

Commune d'Antananarivo


Vu sur Express de M/car le 16/01/08

L'équipe du Tgv doit se résigner. Le préfet de police reste ferme sur la procédure de nomination des chefs fokontany. S'appuyant sur les lois en vigueur, il semble ne pas vouloir céder à la réclamation du maire, Andry Rajoelina, et annonce la reconduction des chefs fokontany. Néanmoins, il propose une solution pour préserver la collaboration.
« Il est à rappeller que le fokontany n'est pas une collectivité territoriale décentralisée », déclare Edmond Rakotomavo, préfet de police de la ville d'Antananarivo, cela au lendemain de l'entrevue avec le maire de la capitale, Andry Rajoelina.
« Les chefs fokontany ont la qualité de fonctionnaires
car ils assurent un service déconcentré de l'Etat. Donc, ils doivent être désignés », explique-t-il.
Anticonstitutionnelle
Lundi dans la soirée, le nouveau maire d'Antananarivo est intervenu sur un plateau de télévision locale pour se plaindre contre la nouvelle disposition concernant la nomination des chefs fokontany. « A défaut d'être désignés par le maire, les chefs fokontany devraient être élus par le fokonolona », réclame Andry Rajoelina. « Ce sont les piliers de la réalisation des projets de la commune », souligne-t-il.
Pour le préfet de police, la demande de Andry Rajoelina est contraire à la loi fondamentale. « La constitution ne se conteste pas. Le texte ne prévoit que deux collectivités décentralisées, à savoir la commune et la région », précise-t-il. « L'élection des chefs fokontany s'avère impossible à moins qu'il n'y ait une nouvelle loi ou une décision gouvernementale », ajoute-t-il.
Jusqu'ici, les deux responsables semblent s'engager dans un dialogue de sourd. Chacun d'eux campe sur sa position, à défaut de trouver un consensus. « On a accordé à Andry Rajoelina la proposition de noms des chefs fokontany de son choix, mais cela ne semble pas lui convenir », mentionne-t-il.
Interrogé sur le devenir des chefs fokontany en fonction, Edmond Rakotomavo entend maintenir les personnes désignées à leur place. « La majorité des chefs fokontany seront reconduits si leur compétence et leur notoriété sont confirmées », rapporte le préfet de police. « Seules des raisons techniques peuvent conduire à leur remplacement », précise-t-il. Edmond Rakotomavo cite quelques exemples, entre autres, le détournement de fonds, l'absentéisme et le comportement en général. Sans vouloir entrer dans les détails, le préfet de police affirme que quelques responsables du fokontany seront « limogés » prochainement.

Stéphane Solofonandrasana.

mardi 15 janvier 2008

Le vent a tourné

Vu sur Tribune M/car le 15/01/08

On l’a déjà annoncé, le phénomène TGV a réveillé la conscience politique d’une très grande majorité de la population malgache. Ainsi, des voix auparavant indifférentes des choses politiques osent maintenant dénoncer ouvertement les agissements des dirigeants en général, et du président Ravalomanana, en particulier. La population Antananarivienne qui a toujours été le premier défenseur de celui qu’on a qualifié d’homme providentiel de 2001commence à lui tourner le dos et invite même le nouveau patron d’Antananarivo, Andry Rajoelina à les mener dans leur quête de justice et d’équité.

La décision prise dernièrement en conseil des ministres et concernant les nouvelles modalités de désignation des maires n’est pas pour arranger la cote du fondateur du TIM. La nouvelle prérogative octroyée au préfet de police pour le choix des chefs de fokontany est assimilée par la population de la ville des mille d’attaque pur et simple du chef de l’Etat contre le nouveau maire, et à travers lui, contre ses électeurs. Indignation, colère ou sentiment de révolte. Telles ont été les réactions de la majorité, réactions qui n’ont pas tardé à essaimer sur presque toutes les ondes radiophoniques de la capitale.

En effet, même si une telle décision a été prise en conseil des ministres, nul n’ignore le véritable instigateur et nul n’est sans savoir que rien ne s’y décide sans l’aval du grand patron. Toutefois, à la différence de ce qui s’est passé lors des différentes décisions prises auparavant, la masse populaire n’est plus derrière le pouvoir. Elle serait plutôt du côté de Andry Rajoelina qu’elle juge être la victime des manigances politiciennes gouvernementales.

Eu égard à la ferme volonté des électeurs de faire front contre toute décision qu’elle estime aller à l’encontre d’un véritable développement de la capitale et du bien-être de ses habitants, un bras de fer risque de s’engager entre les séides du pouvoir central, d’une part, et la grande majorité de la population de la capitale qui se regrouperont derrière leur nouveau champion et qui ne veulent plus d’aucune sorte d’imposition ou de coercition quant à la manière dont elle veut que sa ville soit gérée.

Le vent a commencé à tourner, quoi qu’en dise les zélateurs de ce régime .

Randria.N

lundi 14 janvier 2008

Le Fokontany déconcentré, l’exception Antananarivo


Vu sur aody.mg le 14/01/08

Une décision prise en conseil de ministres vient de changer complètement l’exercice du pouvoir dans la capitale. Désormais, c’est le Préfet de police d’Antananarivo qui désigne les chefs de fokontany, sur proposition des chefs de districts. C’est un changement presque radical qui se justifierait par le caractère spécifique de la ville des mille.

Révolu donc le temps où les 192 fokontany ont été désignés sur proposition des délégués au maire. Une telle mutation aurait été malvenue en milieu rural puisque à première vue, elle place la plus petite des collectivités dans la lignée de la déconcentration administrative. Or, la volonté politique de l’Etat n’est-elle pas de faire des chefs de fokontany un pilier du développement.

Dans la commune urbaine d’Antananarivo, le contexte est totalement différent. Le fokontany n’est pas en mesure d’apporter des actions de développement pour la simple raison que cela nécessiterait des moyens hors de sa portée. Il est donc judicieux de redéfinir ses priorités à Antananarivo, en leur assignant un rôle de service déconcentré aux administrés.

Ce qui ne veut pas dire que le maire d’Antananarivo perdra toute autorité sur les chefs de fokontany. Ces derniers ne sont pas non plus des obstacles ou des opposants aux actions de la commune. En tout cas, cette réforme prive Andry Rajoelina d’une occasion de se débarrasser des chefs fokontany qui ne lui ont pas fait de cadeau – l’accès à la liste électorale – lors de la course aux élections communales. Il imagine mal que ceux-ci puissent travailler en concordance avec le maire, avouant être déçu de la décision prise en haut lieu.

S’il en est ainsi, le maire d’Antananarivo doit avoir une vision globale de son plan de développement. De leur côté, les chefs de Fokontany pourraient entreprendre des petits projets à leur niveau. Si la commune ne leur tend pas les bras sur ce point, la région est susceptible d’intervenir notamment dans la construction ou la réhabilitation d’infrastructures économiques et sociales.

Quel est le vrai enjeu de cette réforme. Y a-t-il une « volonté d’intimidation » ou une manœuvre visant à affaiblir le pouvoir du maire de la capitale. C’est avant tout une décision administrative. Cette dernière modifie le fonctionnement d’une commune qui a des spécificités par rapport à l’ensemble. C’est avec les îles de Nosy-Be et de Sainte-marie que le gouvernement a commencé à mettre en exergue ces caractéristiques particulières qui distinguent une collectivité.

A Antananarivo, Andry Rajoelina n’a presque rien perdu en tant que maire. Par contre, l’organisation Tanora malaGasy Vonona subit un coup d’arrêt. Le TGV passera dans les fokontany mais il n’y aura pas un chef de gare. L’enjeu est double : avoir la mainmise sur les activités administrative dont l’organisation des élections, d’une part, disposer d’un porte-parole auprès de la population d’autre part. Le TGV est pour le moment dépassé par les événements. Le trajet va durer quatre ans, de quoi rattraper un retard si la vitesse y est vraiment.

RP.

vendredi 11 janvier 2008

La stabilité politique menacée ?


Vu sur Tribune M/car le 09/01/08


La victoire du candidat de l’association « Tanora Gasy Vaovao » Andry Rajoelina lors des municipales du 3 décembre dernier, a suscité beaucoup de commentaires. Des observateurs s’interrogent si la défaite cuisante du candidat du parti présidentiel Hery Rafalimanana dans la capitale aura des impacts sur la gestion des affaires nationales. Quoi qu’il en soit, le bastion est tombé.
Les victoires écrasantes du TIM dans toutes les consultations populaires, depuis 2002 sont perçues comme une stabilité politique à Madagascar. En conséquence, l’opposition est ridiculisée et malmenée par le régime en place sous les regards de la communauté internationale et des bailleurs de fonds.
Après le débâcle de Didier Ratsiraka et son parti, l’Arema, en 2002, Ravalomanana et son équipe ont incarné la stabilité politique. Or, le score du parti présidentiel, depuis le référendum constitutionnel est aggravé par la défaite de Hery Rafalimanana. L’électorat tananarivien tourne le dos à son chouchou de 2002. La déception et la grogne gagnent du terrain. Personne ne croît plus aux discours et aux promesses des hommes du pouvoir. Pour l’instant, la population n’a pas encore l’intention de descendre dans les rues, mais elle a déjà lancé un signal fort en direction des dirigeants. La perte de confiance au sein des électeurs d’Antananarivo est un coup dur pour le régime Ravalomanana. Autrement dit, la stabilité politique est serieusement menacée. Toutes les décisions politiques n’ont plus une légitimité dans la capitale et dans d’autres grandes villes de Madagascar. Le phenomène TGV fera-t-il tâche d’huile dans d’autres régions ? La prochaine élection du conseil régional sera un test pour les deux camps. Certains électeurs ont déjà manifesté pour la création des sections « TGV » dans les autres villes en dehors d’Antananarivo. Reste à savoir si ce jeune maire de la capitale a déjà le gabarit de s’installer dans d’autres lieux. En face, les zélateurs du regime ne restent pas les bras croisés. Des affrontements politiques en vue !


Alphonse.N


mercredi 9 janvier 2008

L’ambassadeur des USA impressionné


Vu sur Tribune M/car le 09/01/08


L’ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, SEM. Niels Marquardt, s’est dit très impressionné par la « qualité » de la démocratie dont a fait preuve le peuple malgache, et en particulier la population tananarivienne, durant les dernières élections municipales. Une déclaration qu’il a faite après une visite de courtoisie qu’il a effectuée hier après-midi au premier magistrat de la capitale, le maire Andry Rajoelina. « On a dit qu’il a effectué une campagne à l’américaine et je tiens à le féliciter de la manière dont il a fait « jouer » la démocratie à Madagascar », a-t-il continué. En ce qui concerne une éventuelle collaboration entre la commune urbaine d’Antananarivo et les USA, aucun financement de projet n’est encore au programme. Toutefois, le représentant des Etats-Unis a déclaré être à l’écoute des ambitions du nouveau maire afin de l’assister dans sa démarche pour le développement de la ville d’Antananarivo.

Dans le même après midi, Andry Rajoelina a également reçu l’ambassadeur de l’île Maurice à Madagascar, SEM. Lemaire.

Randria.N

mardi 8 janvier 2008

« Fiat lux ! » : la Jirama se rétracte !

Vu sur Tribune M/car le 08/01/08

Coup de théâtre dans la capitale à quelques dix-sept jours de la prise de fonction du nouveau maire Andry Rajoelina !
Spécialiste en saut d’obstacles depuis son accession à la tête de la mairie d’Antananarivo, le fondateur du TGV, après avoir solutionné les problèmes d’enlèvements d’ordures a dû affronter les grands manitous de la société de l’eau et de l’électricité de Madagascar, la Jirama, pour sauver la population de la coupure d’eau et d’électricité suite aux lourdes ardoises que lui a léguées ses prédécesseurs...

Un négociateur-né

Pris de court par telle décision qualifiée par certains de coups bas politiques, le maire Andry Rajoelina a déployé automatiquement son sens des affaires en tant qu’opérateur économique chevronné pour se défaire de cette « corde au cou » !.

La Jirama a accepté de revenir sur sa décision, a révélé hier, le maire de Tana-Ville ! L’approvisionnement sera rétabli jusqu’à la fin de cette semaine au plus tard, selon un accord passé entre les deux parties, et la décision prise et appliquée par la Jirama à l’encontre de la commune urbaine d’Antananarivo sera suspendue !

Renversement de vapeur

Andry Rajoelina a habilement laissé entendre au cours de cette conférence de presse que la Jirama a réveillé un « monstre qui dort » en annonçant la coupure ! Le staff de la commune a dû plancher sur la vérification des dossiers relatifs à l’affaire, et, surprise... un trop-perçu a été encaissé par la Jirama et des décomptes seraient en cours afin de déterminer les fractions. Par suite de cette mésaventure, le maire d’Antananarivo-Renivohitra a annoncé des possibilités d’extension du réseau de distribution d’eau potable par la commune en plus de la mise en place d’une stratégie d’économisation d’énergie électrique sur les voies publiques bientôt.

Jusqu’à maintenant alors, Andry Rajoelina a pu faire ses preuves en matière de gestion de crises et de protection de ses administrés qui finiront par ne jurer que par leur jeune maire !

Manou.

lundi 7 janvier 2008

Coups bas et malversations

Vu sur Tribune M/car le 07/01/08


Les coups bas contre la nouvelle équipe de la CUA existent bel et bien, a déclaré Andry Rajoelina. « Ils empirent même de jour en jour », a-t-il souligné. Ainsi, outre ces coupures qui constituent une grande première depuis que la commune existe, les agissements de certains employés s’apparentent à de véritables actes de sabotage. « Des mesures d’assainissement seront prises incessamment », a continué le maire de la capitale, « que ce soit au niveau du personnel qu’au niveau des méthodes de travail ».

A ce titre, un audit est actuellement en cours et, toujours selon le maire, de nombreuses « irrégularités » au niveau de la gestion des affaires de la commune ont été mises à jour. « En vertu de la transparence que nous avons institué comme mode de gestion au sein de la CUA, ces malversations seront étalées publiquement au moment opportun », a conclu Andry Rajoelina.

Randria.N

Andry Rajoelina réagit contre la Jirama

Vu sur Express de M/car le 07/01/08

Le maire de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA), Andry Rajoelina, se montre direct dans ses propos. Il n'a pas mâché ses mots, samedi, en s'adressant aux responsables de la Société d'approvisionnement en électricité et en eau (Jirama).
Andry Rajoelina évoque la réciprocité pour critiquer la coupure de l'électricité et de l'eau pour cause de non paiement des factures, et ce,dans des quartiers et des Ecoles primaires publiques (EPP), depuis la semaine dernière. Alors que la Jirama n'est pas encore en situation règlementaire vis-à-vis de la CUA.
« La commune doit 3,3 milliards d'ariary à la Jirama. Mais la Jirama n'a pas non plus réglé à la CUA le droit de circuler de 306 millions d'ariary ainsi que 411 milions d'ariary pour 2006 et 2007. Comment donner l'ordre à la police communale d'interdire aux camions de la Jirama de circuler », a-t-il fait savoir, samedi, sur une chaîne de télévision privée.
Cependant, Andry Rajoelina a évoqué une éventuelle rencontre avec le directeur général de la Jirama, qui vient de rentrer au pays, pour trouver des solutions. « J'attendrai la tenue de cette rencontre dès lundi (ce jour) », a t-il déclaré.

Fano.Rakotondrazaka

La CUA et les coupures d’eau et d’électricité

Vu sur Tribune M/car le 07/01/08

« La population d’Antananarivo ne doit pas être sanctionnée pour des raisons de stratégie politique », a déclaré le maire de la capitale, Andry Rajoelina, sur les ondes de la TV Plus, samedi soir au micro de notre consœur Onitiana Realy.

En effet, les coupures des éclairages publiques et la suspension des fournitures d’eaux au niveau des pompes publiques dans de nombreux arrondissements de la capitale peuvent être traduites comme telle. Pire, les coupures ont été effectuées d’une manière intempestive, sans qu’il y ait eu envoi de lettres de sommation, et unilatéralement par la Jirama au mépris de tout dialogue.

Arrêtage des comptes

« Nous nous attendions à une discussion au préalable au cours de laquelle les deux parties auraient pu dresser la balance des dettes et des créances, et procéder ainsi à l’arrêtage des comptes entre la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et la Jirama », a déclaré Andry Rajoelina. En effet, toujours selon lui, il est vrai que la facture de la CUA au niveau de cette société pour 2006 et 2007 s’élève à 3, 3 milliards d’ariary, mais la Jirama, pour sa part et pour la même période, aurait dû s’acquitter des droits de circuler de 717 millions d’ariary pour ses camions, outre le versement des surtaxes communales dans les caisses de la mairie. L’arrêtage des comptes aurait pu établir réellement « qui doit combien à qui ? »

C’est la première fois qu’une telle situation arrive au sein de la CUA et c’est la population qui est la première à en pâtir car selon les explications recueillies par la CUA auprès de la Jirama, les ordres viennent d’en haut. « Toutefois avec les promesses faites dernièrement par le chef de l’Etat de venir en aide à toutes les communes, je pense que ce problème ne tardera pas à être résolu », a souligné le maire qui a réitéré sa volonté de travailler de concert avec toutes les personnes voulant œuvrer pour le développement de la capitale ainsi que pour le bien-être de ses habitants.

La balle est ainsi dans le camp de la Présidence d’ou toute la population attend la concrétisation de cette assistance aux nouveaux maires tant déclamée dernièrement.

Monsieur le président, tirez le premier !

Randria.N

samedi 5 janvier 2008

Une femme de ressources

Vu sur lexpress.mu le 03/01/08


Depuis que son époux a été élu maire de Tananarive, Mialy, qui l’épaule en affaires, cumule les rôles : épouse d’un homme public, mère de famille et gérante de leurs sociétés. Comment les concilier tous ? L’intéressée a sa petite idée...

Le succès de l’homme d’affaires Andry Rajoelina, candidat de l’association Tanora Malagasy Vanona (Les jeunes Malgaches décident), élu aux communales, et le poste de premier magistrat de la ville de Tananarive qu’il occupe depuis la mi-décembre, ne sont pas monté à la tête de sa jolie épouse, qui n’a que 30 ans.

En vacances en famille pendant quelques jours à Maurice, Mialy, élégamment vêtue d’une robe dos nu en lin blanc et discrètement maquillée, n’hésite pas à laisser mari et enfants derrière pour évoquer avec nous – et en toute simplicité – la vie qu’elle partage depuis sept ans avec Andry Rajoelina.

En réalité, ils se connaissent depuis ses 17 ans. Avec humour, elle ajoute : «Il m’a presque prise au berceau.» Mialy, une native de Tananarive, est issue d’une famille plutôt aisée. A l’école, sa prédisposition pour les chiffres l’oriente vers un baccalauréat de gestion. Pourtant, à aucun moment, elle n’envisage de travailler avec sa mère, chimiste de profession, et qui possède sa propre entreprise de produits chimiques. Elle précise qu’elles ne sont pas faites pour travailler ensemble, ayant chacune leur propre caractère. «Et puis, je suis très carrée dans mon travail. Si je sens que je ne vais pas y arriver, je ne le ferai pas. Je ne prends pas de risques inconsidérés.»

En fait, elle rêve d’avoir sa propre entreprise. Mais pour cela, il faut «du bagage pour évoluer.» Son bac obtenu, Mialy s’envole pour Paris pour effectuer des études supérieures. Pendant cinq ans, elle étudiera la finance et la comptabilité pour obtenir l’équivalent d’une maîtrise au Conservatoire national des arts et métiers, une institution privée.

Les deux premières années, elle habite chez ses tantes maternelles avant de prendre son particulier. Mais tous les ans, elle retourne en vacances à Madagascar. Elle avoue que la première année en France est la plus difficile. «A Madagascar, on est très entouré par la famille et les amis. En France, il faut être vraiment autonome, ne compter que sur soi. Mais c’est utile car cela m’a donné plus d’assurance en moi et davantage d’autonomie. Cela m’a boostée, m’a fait grandir.»

«On a beau
connaître les
réalités de sa
ville, mais (...) il
suffit d’aller
200 mètres plus
loin pour voir
une autre forme
de vie : la
famine, l’absence
d’eau, d’électricité.
C’est vraiment
la misère.»


Une fois ses études terminées, la demande en mariage d’Andry la pousse à rentrer au pays. Dans l’événementiel par passion, Andry est, professionnellement, dans la location de panneaux d’affichages et l’impression numérique grand format avec sa société INJET. Société qui dessert tout le pays.

N’étant pas femme à se croiser les bras, Mialy prête main-forte à Andry. L’objectif étant d’élargir le parc des panneaux d’affichages publicitaires.

En 2001, ils rachètent DOMA PUB, société d’affichage publicitaire localisée à Tananarive. Mialy en est la gérante alors que son mari s’occupe d’INJET. Ils disposent d’un total de 250 panneaux. Accro au travail malgré ses trois enfants – Arena, six ans, Ilonstoa, trois ans, et une petite fille, Andrialy, contraction du prénom de son mari et du sien –, elle avoue qu’ils ont tous deux la même vision, «qui est de donner le meilleur de nous et essayer de toujours faire plus.»

Les Rajoelina ont des concurrents à Tananarive, et même sur l’ensemble du territoire malgache. Mais la qualité du travail et la rapidité d’exécution fait souvent la différence. Et, ajoute Mialy, ils entretiennent des rapports étroits avec leur clientèle, en essayant de s’adapter à chacun.

La politique a toujours passionné Andry. Mialy le sait. Il a d’ailleurs sérieusement pensé à se présenter aux communales en 2003. Mais il n’était pas prêt moralement. «Moi non plus, je n’étais pas prête. J’étais tellement jeune. En plus, j’étais en voie de famille et tout aller reposer sur moi. Nous en avons longuement discuté et avons bien étudié la question. Il a décidé d’attendre.»

Soutien permanent

La patience a été payante. Andry, qui s’est présenté aux communales de décembre 2007, a été élu et officialisé maire. Apprécie-t-elle le fait que son mari soit un politicien ? Mialy réplique que la politique a «toujours fait partie de ses ambitions. Ce n’est pas mon rôle de lui barrer la route. Si je peux lui apporter quelque chose, c’est lui permettre de réaliser son rêve.»

Pour Mialy, le soutien n’est pas un vain mot. Elle a accompagné son mari tout au long de la campagne électorale qui a duré trois mois. «J’ai été de toutes les réunions publiques, de tous les porte-à-porte. Je l’ai accompagné partout, visité les quartiers avec lui, rencontré les personnes de toutes les couches sociales.»

Ce qui l’a le plus touchée, c’est de découvrir l’ampleur de la pauvreté à Tananarive. «On a beau connaître les réalités de sa ville, mais quand on descend sur le terrain, c’est autre chose. Il suffit d’aller 200 mètres plus loin pour voir une autre forme de vie : la famine, l’absence d’eau, d’électricité. C’est vraiment la misère.»

Une situation intenable, causée, selon Mialy, par une «accumulation de facteurs ayant mené la population à la misère. Le taux de chômage est énorme et la plupart des enfants ne sont pas instruits. Ils vivent et grandissent dans la rue. Ce seront de futurs incultes si personne ne prend soin d’eux. Et la majorité de la population malgache est très jeune et continue de grandir car elle n’est pas éduquée en planning familial. C’est vraiment un constat accablant. L’idéal serait d’avoir une baguette magique.»

Mialy est persuadée que son mari va appliquer son programme de redressement pour Tananarive. «Je le connais. Il est déterminé. Il a quatre ans pour réaliser son programme et il va le faire.» Et elle va l’épauler. «Je le suivrai de près. J’en ai fait une affaire personnelle. Cela fait partie de notre contrat (rires).»

Craintes

Pourtant, cette transition de l’anonymat à la vie publique ne se fait pas sans craintes. La jeune femme se fait du souci principalement par rapport à sa famille. Elle avoue également que son mari a déjà reçu des menaces verbales. «On a toujours peur quelque part», dit-elle calmement. Mais s’il y a bien une chose à laquelle Mialy ne s’est toujours pas faite, c’est la présence des gardes du corps.

Pour pouvoir mieux assumer son rôle de mère et d’épouse du maire de Tananarive, Mialy est en quête de trois personnes à qui elle confierait la gestion des trois sociétés leur appartenant, la dernière en date, VIVA, chaîne de télévision et de radio consacrée au divertissement et à l’événementiel, ayant été rachetée par les Rajoelina en mai dernier.

«Je suis en pourparlers et en tractation avec trois gérants éventuels. Ce n’est pas évident de trouver des gens. Ils hésitent un peu et je dois leur expliquer que la politique d’Andry et nos sociétés sont deux choses séparées. Je crois être sur la bonne voie.»

A quoi se consacrera-t-elle si elle ne gère plus directement les sociétés ? Mialy réplique qu’elle supervisera leur gestion mais que sa priorité demeure sa famille. «Je veux avoir du temps pour m’occuper de nos enfants et du temps pour moi…


Marie-Annick SAVRIPÈNE




jeudi 3 janvier 2008

Des projets avec l’Ile Maurice

Vu sur Midi M/car le 03/01/08


Parti le 30 décembre au matin, le premier magistrat de la Ville des Mille est rentré au pays hier après-midi, après sa première mission à l’extérieur. Plus précisément à l’Ile Maurice où il a rencontré le 31 décembre le ministre de l’Administration régionale et le maire de Port-Louis. « Il était question de coopération », rapporte-t-il. En faisant savoir au passage qu’« il y a des projets qu’on peut mener ensemble. Notamment dans le domaine social et en matière d’infrastructures sportives ». Des dossiers seront constitués à cette fin. Il était également question de jumelage entre Antananarivo et Port-Louis. « Pour ma part, je préfère beaucoup plus les jumelages par arrondissement », souligne Andry Rajoelina. Séduit par le civisme des contribuables de Port-Louis. « Par rapport à nous, la Ville de Port-Louis n’a pas de problème de recouvrement dans la mesure où les contribuables acquittent leurs impôts », lâche-t-il.

Il, c’est évidemment Andry Rajoelina qui va finaliser aujourd’hui le nouvel organigramme de la Commune Urbaine d’Antananarivo avant de le soumettre prochainement au vote du conseil municipal. C’est seulement après que les membres du staff du maire seront nommés, même si bon nombre d’entre eux sont déjà à pied d’œuvre. Le budget 2008 de la CUA sera également soumis à la délibération du conseil qui disposera de 15 jours pour l’examiner.


R.O