mercredi 16 janvier 2008
Commune d'Antananarivo
Vu sur Express de M/car le 16/01/08
L'équipe du Tgv doit se résigner. Le préfet de police reste ferme sur la procédure de nomination des chefs fokontany. S'appuyant sur les lois en vigueur, il semble ne pas vouloir céder à la réclamation du maire, Andry Rajoelina, et annonce la reconduction des chefs fokontany. Néanmoins, il propose une solution pour préserver la collaboration.
« Il est à rappeller que le fokontany n'est pas une collectivité territoriale décentralisée », déclare Edmond Rakotomavo, préfet de police de la ville d'Antananarivo, cela au lendemain de l'entrevue avec le maire de la capitale, Andry Rajoelina.
« Les chefs fokontany ont la qualité de fonctionnaires
car ils assurent un service déconcentré de l'Etat. Donc, ils doivent être désignés », explique-t-il.
Anticonstitutionnelle
Lundi dans la soirée, le nouveau maire d'Antananarivo est intervenu sur un plateau de télévision locale pour se plaindre contre la nouvelle disposition concernant la nomination des chefs fokontany. « A défaut d'être désignés par le maire, les chefs fokontany devraient être élus par le fokonolona », réclame Andry Rajoelina. « Ce sont les piliers de la réalisation des projets de la commune », souligne-t-il.
Pour le préfet de police, la demande de Andry Rajoelina est contraire à la loi fondamentale. « La constitution ne se conteste pas. Le texte ne prévoit que deux collectivités décentralisées, à savoir la commune et la région », précise-t-il. « L'élection des chefs fokontany s'avère impossible à moins qu'il n'y ait une nouvelle loi ou une décision gouvernementale », ajoute-t-il.
Jusqu'ici, les deux responsables semblent s'engager dans un dialogue de sourd. Chacun d'eux campe sur sa position, à défaut de trouver un consensus. « On a accordé à Andry Rajoelina la proposition de noms des chefs fokontany de son choix, mais cela ne semble pas lui convenir », mentionne-t-il.
Interrogé sur le devenir des chefs fokontany en fonction, Edmond Rakotomavo entend maintenir les personnes désignées à leur place. « La majorité des chefs fokontany seront reconduits si leur compétence et leur notoriété sont confirmées », rapporte le préfet de police. « Seules des raisons techniques peuvent conduire à leur remplacement », précise-t-il. Edmond Rakotomavo cite quelques exemples, entre autres, le détournement de fonds, l'absentéisme et le comportement en général. Sans vouloir entrer dans les détails, le préfet de police affirme que quelques responsables du fokontany seront « limogés » prochainement.
Stéphane Solofonandrasana.
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