Pour les observateurs avertis, plus le pouvoir central commet des coups bas à l’encontre du nouveau maire de Tana, plus sa durée de vie s’écourte. Attention danger !
La suspension par décision ministérielle de l’émission « Karajia » de la radio Don Bosco continue d’alimenter les sujets de conversation dans les rues de la Capitale. Une décision que la majeure partie de la population tananarivienne habituée à la suivre chaque matin à partir de 8h30 trouve choquante, d’autant plus que le motif avancé est loin de convaincre l’opinion. Au sein de la classe politique, on parle de dérapage du régime en place.
« La décision que vient de prendre le ministère de la Communication ne favorisera pas la stabilité politique à Tana. Tana où l’histoire du pays se fait et se défait depuis notre Indépendance », a laissé entendre un chef de parti d’opposition. Lui qui a fait constater que le début de la fin d’un régime à Madagascar commence toujours par là. À rappeler que ce n’est pas la première fois que le régime en place se comporte ainsi devant la population de la Capitale, pour ne citer que ce problème de délestage « commandité en haut lieu » et de ce nouveau mode de désignation des chefs Fokontany.
Vers la démission ?
A propos de ce dernier sujet, force est de constater que le gouvernement affirme que les Fokontany sont des structures administratives et non des circonscriptions décentralisées. Par ailleurs, le préfet de Police d’Antananarivo a déjà prevenu qu’il ne pourra pas déroger au texte de loi en vigueur. Une manière pour lui de déclarer impossible la participation du Fokonolona et du maire Andry Rajoelina à la désignation des chefs Fokontany. À cette allure, la rupture est assurée entre le chef de l’Exécutif municipal et les chefs Fokontany dont la mission est de mener les actions de développement à la base. Cette rupture sera fatale pour la Capitale car il se pourrait que les chefs Fokontany réalisent des actions autres que celles programmées par la mairie et le conseil municipal. En attendant l’officialisation de cette rupture, des rumeurs courent actuellement sur l’éventuelle démission du maire Andry Rajoelina. Un proche conseiller de ce dernier nous a souligné que si l’Etat continue à mettre des bâtons dans les roues de Andry Rajoelina, ce n’est plus la peine pour ce dernier de rester à sa place. La meilleure solution, toujours selon lui, c’est de démissionner. Si la situation arrive à ce point, a poursuivi notre interlocuteur, le démissionnaire et son staff devront expliquer à la population de la Capitale les raisons de la décision. Cette démission ne profitera cependant pas au régime en place.
Eugène R.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire