Vu sur Tribune M/car le 18/01/08
« Existent-ils des raisons incontestables pour que l’Etat ait décidé d’habiliter le préfet de police à désigner les chefs de fokontany, sinon pourquoi ne pas les faire élire comme le souhaite la grande majorité de la population tananarivienne ? » Telle est la question que se posent les électeurs par la voie des conseillers municipaux TGV qui ont rencontré le maire, Andry Rajoelina, hier, pour lui présenter les vœux pour la nouvelle année. Ces élus ont été mandatés par la population afin d’apporter leurs revendications aux instances supérieures. Ainsi selon Ramarofidy Jeanel, président du conseil communal de la capitale, les habitants sont conscients qu’il ne peut y avoir un réel développement sans une collaboration franche et une confiance totale entre les administrés et les chefs de fokontany, ce qui ne pourrait se réaliser que dans le cas où ils (les administrés) les auraient eux-mêmes élus. Par ailleurs, ces conseillers se demandent si cette décision n’est pas un autre coup bas, le premier en fait, contre le maire nouvellement élu, et à travers lui, contre la population d’Antananarivo. En effet, le décret portant le numéro 2007/1097 y afférent est en date du 14 décembre 2007, c’est-à-dire, le surlendemain de l’élection qui a vu la victoire écrasante de Andry TGV sur Hery Rafalimanana du TIM.
Une session extraordinaire
Quoi qu’il en soit, les conseillers TGV, forts de leur majorité au sein du conseil municipal d’Antananarivo, ont décidé de convoquer une session extraordinaire de leur organe afin d’y examiner les suggestions à même d’apporter un compromis à cette situation qui risque à terme de détruire la capitale. De telles suggestions pourraient en effet être prises en compte du fait que le décret cité précédemment stipule en son article 10 « qu’en tant que de besoin, les dispositions du présent décret seront complétées par voie d’arrêté ». La situation est actuellement critique et elle gagnerait à être désamorcé par le biais d’un arrangement entre le pouvoir central et la mairie, si tant est qu’elles ont chacune la volonté de faire développer la capitale.
Randria N.
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