jeudi 31 janvier 2008
Les inspections se multiplient
Vu sur Express de M/car le 31/01/08
L'opération d'assainissement au niveau de la commune urbaine d'Antananarivo (Cua) bat son plein. Les yeux sont braqués sur la gestion de la mairie. L'Inspection générale de l'Etat s'intéresse particulièrement à sa gestion.
Mercredi, ses inspecteurs ont fait une descente dans le VIe arrondissement. L'équipe déployée sur le terrain a demandé au délégué d'arrondissement l'état des finances, des recettes, du budget de fonctionnement de la circonscription. Aucune autre information n’a filtré de la mission, «mais celle-ci est permanente», explique une source proche du dossier. Andry Rajoelina, le nouveau maire d'Antananarivo est injoignable. Cependant, il a déjà annoncé son intention de procéder à un audit de la commune. Pour l'instant, il se montre discret concernant l'évolution de l'affaire.
Tout cela n'empêche pas la nouvelle équipe de faire des vérifications au cours de la revue des dossiers et elle fait déjà état de quelques irrégularités concernant la gestion de la Cua. Andry Rajoelina avait déjà annoncé, aux lendemains de sa prise de fonction, un trou d'Ar huit milliards.
L'équipe du nouveau maire signale de son côté l'existence de réseaux parallèles établis pour soutirer de l'argent aux usagers durant les contrôles. Ces opérations touchent, entre autres, les tickets des marchés et les reçus des parkings gérés par la ville.
Yves Dafy, directeur administratif et financier, ne précise pas le montant des manques à gagner de la mairie. «En tout cas, le phénomène existe voire s'accentue. Les recettes du mois de janvier ont connu une forte baisse», affirme-t-il.
Faux et usage de faux
Yves Dafy présente ainsi de fausses quittances avec de faux tampons de la Cua. «Des clients nous les ont rendus au moment des contrôles. Ils ont bien payé leur dû, mais l'argent n'a pas été versé dans les caisses municipales»,
déplore-t-il.
Olga Rasamimanana, adjointe au maire chargée des affaires économiques, des infrastructures et de l'urbanisme, décrit la situation. «Des employés communaux font partie du réseau. Il y a également d'autres personnes extérieures à la mairie qui sont en connexion avec eux.»
A l'heure actuelle, deux employés municipaux sont placés sous mandat de dépôt sur l'un des dossiers. D'autres sont interrogés pour diverses affaires. «Nous poursuivons nos investigations, car le ou les cerveaux ne sont pas encore appréhendés», précise Olga Rasamimanana.
Encadré
Une promesse du maire
Le premier mois du mandat de Andry Rajoelina correspond exactement à ce que le nouveau maire avait annoncé à la population, le 23 décembre, à Mahamasina.
C'était pendant sa première rencontre en tant qu'élu avec les électeurs pour les remercier. «Il faut assainir la ville au sens propre comme au sens figuré. Il faut nettoyer la ville des ordures tout comme les comptes de la commune.»
Hery Rafalimanana, président de l'ancienne délégation spéciale d'Antananarivo et prédécesseur de Andry Rajoelina reste injoignable. Hormis quelques audiences auprès des autorités, le candidat du Tiako i Madagasikara se fait discret après sa défaite aux communales.
Il a pourtant reçu un satisfecit des autorités après son départ de la mairie, à l'instar du Premier ministre Charles Rabemananjara qui l'avait félicité pour ses actions à la tête de la ville.
Iloniaina Alain
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire