Les foyers sinistrés, victimes du passage du cyclone « Ivan » vivent aujourd’hui encore dans les sites d’accueil dans les quasi-totalités. Même si les eaux se sont retirées dans certaines zones, des familles n’ont pas encore pu rejoindre leurs habitations pour cause de travaux. D’ailleurs, l’effondrement des maisons est aussi à craindre après les pluies battantes relayées par la canicule.
Pour la zone de Morarano Alarobia, les 159 sinistrés entament leur quatrième semaine de séjour dans les tentes. Ils aimeraient rentrer chez eux, mais de nombreuses réparations les attendent. Sans ressources, ils sollicitent les aides de la commune et du ministère des Travaux Publics. Par ailleurs, le sinistre a contraint les victimes à délaisser, voire abandonner leurs biens lesquels ont été pillés par des voleurs. Les animaux domestiques ainsi que les cultures vivrières ont été les plus touchés par ces actes malveillants. Pendant ce temps, ces familles sinistrées bénéficient des services sanitaires de la Croix rouge et des dispensaires qui les assistent quotidiennement en procédant à des consultations et en leur prodiguant des soins gratuits. Il ressort de ces consultations et soins quotidiens que la diarrhée et le paludisme sont les maladies les plus fréquentes. Des problèmes de santé sont évoqués car il est difficile d’isoler les malades faute d’infrastructure suffisante.
De plus, les familles s’obstinent à rester groupées en dépit de la promiscuité et des risques accrus de contagion. En tout cas, ces familles sinistrées sont approvisionnées hebdomadairement en riz et autres produits de première nécessité par la commune urbaine d’Antananarivo et le Bureau de gestion des risques et catastrophes (BNGRC). Les sinistrés précisent toutefois que ces vivres ne seraient pas suffisants, les obligeant le plus souvent à chercher les compléments ailleurs. Certains d’entre eux dénoncent dans une toute autre perspective que des « quatre mis » recensés auraient profité du cyclone pour intégrer les sites d’accueil et bénéficier des aides alimentaires et médicales. C’est pourquoi certains ne sont pas prêts de partir. Ils réclament par conséquent des contrôles beaucoup plus stricts.
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