Lu sur L'Express de Madagascar le 20/05/2008, par Mamy Nohatrarivo.
Attention présidentielle pour le maire de la capitale
Après l'absence de l'Exécutif, Place du Treize-Mai samedi, le maire d'Antananarivo a eu hier l'honneur de la tribune officielle au palais d'état d'Iavoloha. Une manière diplomatique de rectifier le tir à l’occasion de la formation de mairesLe chaud et le froid. Le président Marc Ravalomanana a eu, hier matin au palais d'Iavoloha, une attention particulière pour le maire d'Antananarivo. L'absence du gouvernement samedi, lors du lancement des travaux de reconstruction de l'Hôtel de ville, a été vite interprétée comme un désaveu public de l'initiative d'Andry Rajoelina.
Les effets négatifs ont été corrigés de façon diplomatique devant les 1 746 maires de Madagascar, présents à Iavoloha pendant la formation organisée par le ministère de la Décentralisation. Hier matin, Andry Rajoelina a eu l'honneur de la tribune officielle.
Favorable aux audacieux
Lors de la cérémonie d'ouverture, le chef de l'état a invité le maire d'Antananarivo à prendre la parole, car « sa ville héberge les participants ». C'est aussi à ce titre que la maire de Bongatsara, la commune du palais d'état, a été invitée pour une intervention. Mais auparavant, le Président devait jeter des fleurs à ceux qui sont audacieux. « J'aime l'audace et les audacieux », précise-t-il. Comme par un échange de bons procédés, Andry Rajoelina a remercié Marc Ravalomanana de contribuer aux fonds de reconstruction de l'Hôtel de ville. Il a été ensuite reçu en tête à tête, pendant environ une demi-heure, par le président de la République, après le gouvernement puis les ambassadeurs.
« C'est exceptionnel, déclare un habitué des audiences présidentielles. Le président Ravalomanana est expéditif. Il n'accorde des audiences d'une telle durée que pour des choses ou des personnalités importantes ». Il n'a pu être confirmé s'il y a été question des évènements de samedi. Ce jour-là, le corps diplomatique avait massivement répondu à l'invitation du maire de la capitale, tandis que l'absence du gouvernement avait été diversement commentée.
Rien n'a filtré d'une audience que le maire d'Antananarivo a simplement qualifié d'« échanges entre père et fils ». Il a tout juste révélé que leur conversation a surtout porté sur les futurs travaux de l'avenue de l'Indépendance.
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