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lundi 19 mai 2008

Reconstruction de l'Hôtel de ville


Lu sur L'Express de Madagascar le 19/05/2008, par Iloniaina Alain.

Les autorités gouvernementales ont brillé par leur absence à la pose de la première pierre de l’Hôtel de ville de Tana, samedi à Analakely. Un obstacle de plus pour le maire d’Antananarivo.

L'événement n'est pas passé inaperçu. Les membres de l'Exécutif ont tous été absents, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la reconstruction de l'Hôtel de ville, à Analakely, samedi.
Les sièges qui leur ont été réservés, sont restés désespérément vides. Le Premier ministre Charles Rabemananjara s'est fait représenter par Fidy Ratsimbazafy, chef de la région Analamanga.
Tous les ingrédients étaient pourtant réunis pour que la cérémonie soit réussie. Les parlementaires élus dans la capitale, représentés par Rajemison Rakotomaharo, y ont assisté. Des opposants ont aussi été aperçus sur les lieux, sans parler de la foule des Tananariviens.
Les représentants de la communauté internationale se sont également déplacés à Analakely, en particulier les chefs des missions diplomatiques des États-Unis, de la France, de l'Afrique du Sud, du Vatican. De même ceux des bailleurs de fonds, à l'instar de celui du FMI.
Coups bas
Même la tonalité des discours a tourné autour de l'apaisement symbolisé par la reconstruction. «Il est question de solidarité et d'unité», a lancé Georges Andriamanantena ou Rado, dans son poème.
Interrogé sur l'attitude du gouvernement, Andry Rajoelina a éludé la question. Pourtant, dans les coulisses de la mairie, on espérait la présence du président Marc Ravalomanana. «Une des raisons du report de la cérémonie a été de permettre au chef de l'État d'y assister. Au lieu de la date symbolique du 13 mai, nous l'avons décalée, car il se trouvait aux États-Unis», a regretté un proche collaborateur du maire.
L'attitude des membres de l'Exécutif risque de raviver la tension latente entre les administrations centrale et municipale, qui s'est cristallisée sur Andry Rajoelina depuis son élection. Le premier magistrat de la ville d'Antananarivo s'est plaint à plusieurs reprises des coups bas de l'Exécutif.
En choisissant d'ignorer l'événement, le gouvernement peut aggraver la situation, même si la présence massive des diplomates apparaît comme une sorte de reconnaissance internationale à Andry Rajoelina.
Bruno Andriantavison, ministre des Télécommunications, des postes et de la communication, porte-parole du gouvernement, a tenté de dédramatiser la situation. «Il est exagéré de parler de bouderie. D'ailleurs, il n'a jamais été question de boycotter la cérémonie, mais il y a une raison particulière à l'absence des ministres. Ceux-ci ont rejoint les régions dont ils ont la charge en tant que coaches», s'est-il défendu.
Il reste à savoir si la donation du président Marc Ravalomanana suffira à calmer les esprits. «Le chef de l'État a participé financièrement à la reconstruction, ce qui nous a permis de réunir la moitié de la somme nécessaire», a annoncé Andry Rajoelina.

Encadré
La signature de De Gaulle

L’Hôtel de ville d’Antananarivo est non seulement un témoin de l’histoire de la capitale mais aussi de celle du pays tout entier.
Les sommités du monde de passage à Antananarivo sont toutes passées à Analakely pour signer le livre d’or de la ville. Aussi précieux soit-il, ce livre n’a pas résisté à
la rage des flammes le 13 mai 1972. Des milliers de signatures ont ainsi disparu dans cet incendie. Parmi les plus remarquables figurait celle du général De Gaulle lors de son passage à Antananarivo avant le référendum de 1958.
Plusieurs autres personnalités avaient apposé leur griffe dans ce livre d’or à l’image du président allemand Lübke lors de sa visite à Madagascar en 1965, du président ivoirien Houphouet Boigny...
Avant l’incendie qui allait le détruire, l’Hôtel de ville était le symbole de la démocratie de la première République avec un Maire de l’opposition en l’occurence le pasteur Richard Andriamanjato,président du parti AKFM, principal rival du PSD, majoritaire.

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