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jeudi 14 février 2008

Bras de fer entre les marchands et la CUA


Vu sur Express de M/car le 13/02/08

Les marchés restent un éternel problème à Antananarivo. Les places sont devenues exiguës devant la prolifération exponentielle des marchands.

Chaude journée aujourd'hui à Mahamasina. La réorganisation avortée la semaine dernière, que la Commune urbaine d'Antananarivo tente d'opérer risque de buter contre la résistance des marchands. Si la municipalité a dû céder la semaine passée devant la détermination des marchands, cette fois le bras de fer risque de s'amplifier. Pour les responsables des marchés à Tsimbazaza, le principe est simple. « Les rues aux voitures, les trottoirs aux piétons et les marchés aux marchands.»
Simple mais difficile à respecter dans la réalité, comme l'affirme Christine, marchande de friperie qui fait le tour des marchés de Tana, d'Andravoahangy à Mahamasina, en passant par 67 hectares et Isotry. « C'est malgré nous. On ne veut pas être des hors-la-loi ni des squatters. On ne demande qu'un endroit approprié pour faire notre activité normalement. Il faut comprendre que c'est vital pour nous », argumente-t-elle.
Son avis est partagé par ses compagnons de galère. « Il ne faut pas déplacer le problème. On nous trimballe d'une place à une autre depuis des années. On veut une solution humaine », renchérit Bernard Ratsimialona, marchand de confections.
D'autres en veulent à la municipalité de ne pas tenir ses promesses électorales. « On avait fait l'objet de clientélisme pendant la campagne des communales. Maintenant, on s'attaque à nous », fulmine Rabemanana, marchand de meubles.

Supercherie
La municipalité avait justement promis d'assainir les marchés mais pas dans le sens où les marchands l'entendaient. Elle évoque l'existence de commerçants illicites qui bénéficient de la complicité de certains agents communaux. « Si ces marchands ambulants persistent à vendre sur la place publique, c'est que certains responsables leur octroient une place », souligne Olga Rasamimanana, chargée des affaires économiques, infrastructures et urbanisme de la Commune urbaine d'Antananarivo. Une allusion à la grosse supercherie concernant des faux tickets de marché, il y a un mois.
La tâche est ainsi assez compliquée. Il y a peu de places pour un nombre de vendeurs sans cesse croissant dans tous les marchés. Mahamasina en est l'illustration parfaite. L'étendue du marché occupe tout le pourtour du stade et empiète sur les jardins et la chaussée.
Pour le moment, les deux camps campent sur leur position. « C'est notre gagne-pain. Quoiqu'il arrive, on tiendra tête aux agents communaux qui viendront nous déloger », avertit Rabemanana.
« Si les marchands font de la résistance, on fera appel aux forces de l'ordre », réplique la municipalité.
Le nœud gordien vaut aussi pour les autres marchés comme Ambanidia, Isotry ou Analakely où les marchands et les agents communaux jouent tous les jours au chat et à la souris. Un consensus semble être difficile à trouver. Un paradoxe dans un domaine où il devrait être aisé de conclure un marché.

450 marchands illicites refusent de partir
Une effervescence populaire est à craindre sur le marché de Mahamasina ce jour. La réorganisation de ce grand marché du jeudi par les employés de la commune est vouée à l’échec. «Nous avons du mal à déplacer les squatters des places interdites de Mahamasina. Les 450 marchands refusent de coopérer. Ils prévoient ce jour d’occuper les mêmes places, c’est-à-dire devant l’hôpital Befelatànana et devant le commissariat de police», souligne Arsène Radaoroson, chef du service des marchés municipaux.
Ce responsable communal souligne qu’ils essaieront de coopérer avec les concernés ce jour. « S’ils refusent jusqu’à la dernière minute, nous devons appeler les forces de l’ordre pour les raisonner », ajoute-t-il.

Noro Haingo Rakotoseheno.

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