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vendredi 29 février 2008

POLLUTION • Bakou, la ville la plus sale du monde

Lu sur Courrier International le 29/02/2008

Réputé pour ses classements annuels sur les grandes fortunes ou les grandes entreprises, Forbes vient de publier une liste qui n'a rien d'enviable pour ceux qui en font partie : celle des 25 villes les plus sales du monde.

Le leader mondial des métropoles polluées est Bakou, port de la mer Caspienne et capitale de l'Azerbaïdjan, notamment à cause de ses activités pétrolières. "Les eaux fétides, les mares de pétrole et les niveaux de pollution nocifs résultant de l'exploitation et de la navigation placent ce centre industriel postsoviétique au sommet de la liste", note le magazine des affaires américain à propos du classement réalisé par la société de conseil américaine Mercer.

En deuxième position, on trouve la capitale du Bangladesh, Dacca, qui s'illustre par une pollution de l'air au plomb. Les deux autres villes suivantes sont Antananarivo et Port-au-Prince, capitales respectives de Madagascar et de Haïti, "confrontées à une croissance rapide de la population urbaine et à des besoins toujours plus importants en matière de gestion des déchets et de l'eau". Mexico arrive au cinquième rang, notamment en raison d'un niveau de pollution de l'air critique (environ 300 jours par an).

jeudi 28 février 2008

Bilan du cyclone Ivan à Madagascar revu à la hausse : 60 morts

Lu sur Actualités News Environnement le 27/02/08, par Par Sandra BESSON

Un mois après avoir subi la violence de l'ouragan Fame, l'île de Madagascar a à nouveau été frappée par un cyclone important, Ivan, qui a déjà tué 60 personnes. Il s'agit de l'un des cyclones les plus importants dans l'histoire de Madagascar.
Le cyclone Ivan a tué 60 personnes en frappant Madagascar la semaine dernière, d’après les déclarations des autorités locales mardi, ce qui est deux fois supérieur au nombre de morts estimé précédemment à 22 victimes.

« Plus de 200000 personnes ont été affectées » par le cyclone Ivan a déclaré Jean Rakotomalala, directeur du Bureau National pour les Catastrophes et la gestion des risques de Madagascar.

« La plupart de ces personnes ont encore besoin d’une aide urgente dans de nombreuses régions, principalement au sud, au nord et sur la côte est » de Madagascar, a-t-il ajouté.
Bruno Maes, le représentant local de l’UNICEF, a déclaré que les Nations Unies feraient prochainement un nouvel appel d’ici la fin de la semaine.

Le cyclone Ivan, l’un des cyclones les plus importants qui aient jamais frappé Madagascar, est entré sur la côte est de l’île géante de l’Océan Indien avec des vents soufflant à plus de 200 km/h la semaine dernière.

Six cyclones ont frappé Madagascar l’année dernière, tuant au moins 150 personnes.
Les scientifiques disent que le réchauffement des mers lié au changement climatique est susceptible de faire augmenter la fréquence et l’intensité des cyclones tropicaux dans les décennies à venir, et certains pensent que c’est déjà le cas.

Du 17 au 19 février, Ivan a suivi les traces de l’ouragan Fame, responsable d'importants dégâts sur l'île de Madagascar en janvier dernier. Le cyclone Ivan a été classé de niveau 4 (sur 5) sur l’échelle de Saffir-Simpson.

« Ivan est de même intensité que l’ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle Orléans aux Etats-Unis en 2005 », précise le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) dans un communiqué.

Le cyclone Ivan a fait plus de 210 000 sinistrés et 145 000 personnes sont désormais sans abri, dont 20 000 pour la seule ville d’Antananarivo, la capitale.

Alors que l’économie malgache repose essentiellement sur l’agriculture, 20 000 hectares de rizières sont inondés dont 15 000 hectares dans la région d’Alaotra Mangoro, le grenier de riz de l’île africaine.
Comme souvent après une telle catastrophe, le risque de maladies contagieuses est grand. Une insécurité alimentaire est également à craindre d’après le BNGRC. En effet, le cyclone Ivan a provoqué des inondations, et de ce fait les habitants sont beaucoup plus exposés aux maladies diarrhéiques, aux infections respiratoires aiguës et au paludisme.

mardi 26 février 2008

Le dépotoir d'Andralanitra inaccessible

Lu sur Express de Madagascar le 26/02/2008

Les immondices d’Andralanitra s’accumulent. Plusieurs camions attendent en moyenne une trentaine de minutes avant de pouvoir décharger leurs ordures.
Les camions n'arrivent pas à acheminer les ordures jusqu'au fond du site d'Andralanitra.

Les immondices déchargées à Andralanitra s'amoncellent à l'entrée de cette décharge publique. Depuis quelques jours, les camions multi-bennes n'arrivent plus à circuler à l'intérieur du site pour déposer convenablement des ordures. Une dizaine de camions attendent ainsi à côté du mur du centre Akamasoa, car ils sont obligés d'y aller tour à tour pour vider leurs bennes. Ce qui explique qu'un camion attend 30 minutes.Boue jusqu’aux genoux Ce problème résulte de l'encombrement d'une partie de la route qui conduit au fond du site. « Les crues d'eau emmenées par les deux cyclones Fame et Ivan ont obstrué une portion de la route sur 700 mètres », explique Mahery Andrianarimalala, responsable de l'assainissement à la Direction technique de la mairie d'Antananarivo. Un autre agent du Service autonome pour la maintenance de la ville d'Antananarivo, Jean Pierre Rasolofonantenaina, se plaint qu'il est impossible d'accéder au site principal car la boue est haute jusqu'au genou. Ce problème rencontré à Andralanitra engendre un ralentissement de la collecte d'ordures dans la capitale. Normalement, le ramassage des déchets dans les bacs se fait deux fois par jour. Le premier passage des camions se fait avant six heures du matin et le second à vingt heures. Cet horaire est donc temporairement chamboulé, jusqu'à la réfection de la passerelle. Le responsable de la commune urbaine d'Antananarivo, Mahery Andrianarimalala, promet que « ce dérangement est passager et que si le soleil le permet, les travaux seront bientôt terminés. »

Noro Haingo Rakotoseheno

Ivan le Terrible

Lu sur le site de Caritas France, le 25/02/2008

Un mois à peine après le passage de l'ouragan Fame, fin janvier 2008, Ivan, un nouvel ouragan s'est abattu sur l'île de Madagascar entre le 17 et le 19 février.

Du 17 au 19 février 2008, Ivan, un cyclone de niveau 4 (sur 5) sur l’échelle de Saffir-Simpson, a suivi les traces de l’ouragan Fame, responsable d'importants dégâts sur l'île de Madagascar en janvier dernier. Des rafales de vent de 230 km/h ont frappé la côte Est de l’île et dévasté 12 des 22 régions malgaches. « Ivan est de même intensité que l’ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle Orléans aux Etats-Unis en 2005 », précise le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) dans un communiqué.

Le cyclone a fait plus de 210 000 sinistrés et a laissé 145 000 personnes sans abri, dont 20 000 pour la seule ville d’Antananarivo, la capitale. Dans le district de Fénérive-Est, au Nord-Est de l’île, 80 217 personnes ont perdu leur logement pour une population de 281 000 habitants. Alors que l’économie malgache repose essentiellement sur l’agriculture, 20 000 hectares de rizières sont inondés dont 15 000 hectares dans la région d’Alaotra Mangoro, le grenier de riz de l’île africaine.

Soutien. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déjà commencé à distribuer des vivres. Plus de 400 tonnes de nourriture seront également acheminées par Caritas Madagascar et le Catholic Relief Service (CRS) dans les régions les plus touchées. Les organisations humanitaires prévoient l'élaboration d'un programme d’aide financière, dans trois districts, à hauteur de 200 dollars pour chaque famille sinistrée. Le Secours Catholique-Caritas France répond à l’appel d’urgence et a d'ores et déjà débloqué 50 000 euros.

Clémence Richard

lundi 25 février 2008

Cyclone à Madagascar: 44 morts, 145.000 sans-abri, selon un nouveau bilan

Dépêche AFP du 24/02/2008

ANTANANARIVO (AFP) — Au moins 44 personnes sont mortes lors du passage du cyclone Ivan qui a frappé l'île de Madagascar du 17 au 19 février, faisant également près de 145.000 sans abri, selon un nouveau bilan provisoire communiqué dimanche par les autorités malgaches.

Un précédent bilan faisait état de 29 morts et près de 70.000 sinistrés.

"Ce bilan risque encore d'être revu à la hausse", précise le communiqué du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), qui n'a pas pu mener des évaluations dans toutes les zones touchées.

Le cyclone Ivan, classé dans la catégorie 3 sur l'échelle de mesure des ouragans (échelle Saffir-Simpson), avec des rafales de vent de 230 km/heure, a d'abord touché la petite île touristique malgache de Sainte-Marie, puis une grande partie de l'est de Madagascar.

A Sainte-Marie (est), première zone frappée par Ivan, près de la moitié des 20.000 habitants (9.626) se retrouve sans-abri, selon le BNGRC.

Dans le district de Fenoarivo Atsinanana (Fénérive-Est, à 250 km de Antananarivo), en face de Sainte Marie, on compte 80.217 sans abris, pour une population de 281.000 personnes.

Au total, plus de 210.000 sinistrés ont jusqu'ici été recensés dans 12 des 22 régions de l'île, Ivan s'étant accompagné de fortes pluies pendant une semaine.

Le BNGRC relève également "20.000 hectares de rizières inondées dont 15.000 hectares dans la région d'Alaotra Mangoro, premier grenier à riz de Madagascar avec 30% de la production rizicole nationale".

Vendredi, les autorités malgaches avaient lancé un appel d'urgence à la communauté internationale, pour venir en aide à cette île de l'Océan Indien, déjà parmi les pays les plus pauvre du monde.

Le travail des services d'urgence, coordonné par le BNGRC, est rendu difficile par la rupture des communications téléphoniques et routières dans certaines régions.

Ivan "est de même intensité que l'ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle Orléans aux Etats-Unis en 2005", précise le communiqué du BNGRC.

Fame, le dernier cyclone ayant frappé Madagascar, le 27 janvier, avait fait 13 morts, 2.792 sans-abri et plus de 11.600 sinistrés. Fame était le premier cyclone à faire des dégâts dans la Grande Ile depuis le début de la saison cyclonique, il y a deux mois.

En mars 2007, le cyclone Indlala y avait fait 150 morts et 30 disparus.

La fin de la saison cyclonique se situe vers la mi-avril à Madagascar.

dimanche 24 février 2008

AIDE AUX SINISTRES DANS LA CAPITALE ET A MADAGASCAR


SOLIDARITE SINISTRES IVAN
APPEL D’URGENCE

Madagascar a été frappé de plein fouet dimanche 17 février dernier par le cyclone IVAN. Suite aux dégâts que cette violente dépression a provoquée, TGVE appelle à une mobilisation de la diaspora pour apporter une aide d’urgence aux sinistrés d’Antananarivo.

A Antananarivo, la population est privée d’électricité depuis deux jours. C’est la périphérie sud qui est le plus touchée. Mais les dommages les plus graves et les plus alarmants sont liés à la dangereuse montée des eaux. Les bas quartiers comme Tsaramasay, Anatihazo ou Andavamamba sont les premiers menacés. La rupture de plusieurs digues, des effondrements et des éboulements coupant les routes et les accès à Antananarivo ont été constatés dans la journée du 19 février. Officiellement, plus de 8000 sans abris ont été dénombrés, ainsi que deux morts, deux blessés et 1 400 sinistrés. Des centaines de famille sont à l’heure actuelle en attente d’être provisoirement relogés.

Nous savons que les moyens sur place ne suffisent pas. TGVE lance un appel à dons qui permettra de financer l’effort de solidarité déployé par les équipes locales et l’aide humanitaire d’urgence nécessaire au bénéfice des sinistrés d’Antananarivo.

Nous vous invitons à adresser vos dons par chèque à l’ordre de l’Association TGVE, en précisant au dos de votre chèque “Solidarité Sinistrés IVAN”, et par courrier à l’adresse suivante :

TGVE
15bis rue de Longjumeau
91160 CHAMPLAN
(Sur simple demande de votre part, un reçu vous sera adressé par retour de courrier).

Compte tenu des contraintes logistiques et des coûts élevés et délais d’expédition qui s’imposent, nous ne pouvons malheureusement accepter de dons de vivres ni de vêtements dans le cadre de cette opération.

Soyez généreux et n’attendez pas, Madagascar a besoin de votre aide maintenant !

Toute l’équipe de TGVE


Au jour le jour

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vendredi 22 février 2008

Dans le pétrin

Lu dans Madagascar Tribune le 22/02/2008

Dévastateur, le cyclone tropical IVAN n’est que le second cyclone à frapper l’île, pour cette saison qui ne fait que commencer. Et pourtant, les dégâts sont énormes. Le cyclone a touché l’île le dimanche 17, et jusqu’ici le bilan fait état de 300.000 personnes affectées sur la côte Est, dont 30.000 sont dans le besoin d’une assistance immédiate. Le cyclone a fait 26 morts, alors qu’Ivan a touché la capitale, les régions de l’Est, du Sud-Est, d’Alaotra Mangoro, de Boeny et de Sofia.

Les pluies continuent à tomber et pourtant déjà plusieurs parties de l’île sont sous les eaux. Dans la capitale Antananarivo, on compte 18.878 personnes sans abris. De nombreux hectares de rizières, dont 15.000 hectares dans l’Alaotra Mangoro qui produit 30 % du riz, sont inondées. Pour dire que la prochaine récolte est menacée.

La partie Nord-Ouest de Madagascar a été frappée par une dépression du nom de « Fame » le 27 janvier 2008. Celui-ci a laissé environ 10.000 personnes sinistrées et quelque 3000 sans-abri. Déjà conséquents après Fame, on craint une aggravation des dégâts dans les zones touchées par le cyclone Fame comme a Besalampy, Mampikony et Alaotra Mangoro. Des évaluations sont en cours.

En attendant, le président fait des pieds et des mains. Au four et au moulin. Ce jour il s’entretiendra avec le secteur privé au cours d’un petit-déjeuner à Iavoloha. Sans doute que l’avancement du projet de banque malgache sera au centre de cette invitation. Sans oublier le partenariat pour l’assistance en cette période des cyclones.

mercredi 20 février 2008

Mobilisation pour les recettes communales


Vu sur Express de M/car le 20/02/08

Le budget de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) a été voté à l’unanimité, hier. L'équipe du maire Andry Rajoelina devra faire preuve de compétence pour le recouvrement des recettes.

L'augmentation des recettes sera le prochain défi de l'équipe du maire de la Commune urbaine d'Antananarivo (Cua), Andry Rajoelina, après l'histoire de caisse vide. Le projet de budget communal pour l'année 2008 fait une description de recettes ainsi que de dépenses équilibrées à
25,968 milliards d'ariary.
Il a été voté à l'unanimité par le conseil municipal, hier, à la salle de réunion à Mahamasina. Mais son exécution dépendra du recouvrement des recettes fiscales.
Dans son analyse, l'adjoint au maire chargé de la Sécurité, des affaires administratives et financières, Serge Radert, fait un état effectif de budget d'environ 21 milliards d'ariary. La compensation allouée à la Société d'approvisionnement en électricité et en eau (Jirama) équivaut à 4 milliards d'ariary.
L'ancien ministre de l'Industrie annonce par la suite comme objectif la réalisation à 90% du budget 2008 de la Cua. Mais cela exige une forte rentrée fiscale. «Les impôts fonciers représentent le tiers des recettes de la Cua», a souligné Serge Radert lors d'un entretien à l'issue du vote du budget communal.
Dans la foulée, Andry Rajoelina évoque les efforts à fournir afin d'augmenter le taux de recouvrement fiscal. «Tous les collaborateurs à la commune épuiseront toutes les possibilités en vue de l'amélioration de la rentrée fiscale», a t-il promis, hier, devant les membres du conseil municipal.

Les chefs de fokontany concernés
Le premier magistrat de la ville lui-même a déjà commencé sa sensibilisation envers les contribuables depuis un certain temps. Il ne rate pas aucune occasion pour s'adresser à la population de la capitale.
Des mesures spéciales sont aussi prises au niveau des arrondissements dans le but d'accroître les recettes de la commune. Elles concernent, entre autres, les marchés, les parkings ainsi que les bornes fontaines.
Suite à un contrôle, le délégué au maire dans le troisième arrondissement, Nirina Rakotomamonjy, fait un constat d'irrégularités. «La participation financière des usagers des bornes
fontaines est exigée. Or, aucun versement n'est opéré à la caisse de la commune», a-t-il soulevé à titre d'exemple. Il ajoute que les délégués au maire collaborent avec les chefs de fokontany dans cette mission de contrôle et de mise en œuvre de nouvelles mesures.
Malgré tout, l'adjoint au maire, Serge Radert, n'occulte pas les obligations des actuels dirigeants de la Cua qui devraient se pencher sur le paiement des dettes antérieures. Selon lui, l'examen cas par cas de ces dettes est incontournable.
Les créanciers réglementaires devront être payés. «L'existence de ces dettes pourrait handicaper l'exécution du budget 2008», selon Serge Radert.


Encadré
A l'unanimité

Pour la première fois, les points de vue des conseillers municipaux issus du Tiako i Madagasikara (Tim) et du Tanora malaGasy Vonona (Tgv) se sont rapprochés.
Les 48 membres du conseil municipal présents à Mahamasina ont tous levé, hier, leurs mains pour approuver le budget de la Commune urbaine d'Antananarivo (Cua) pour l'année 2008.
Les Tim s'abstiennent de faire des critiques. Mamy Mamonjy Raharinavalona se montre ainsi satisfait de la procédure d'adoption du budget. Il affirme que les conseillers municipaux Tim ont pu largement participer aux discussions au sein de la commission.
«Nous avons présenté des recommandations, voire des rectifications.
Nos propositions ont en général été retenues», a-t-il exprimé après le vote à Mahamasina.
Lors de la dernière session spéciale concernant la désignation des chefs fokontany, les conseillers municipaux du Tim avaient claqué la porte. Ils n’ont pas participé à la prise de décision.

Fano Rakotondrazaka.

mardi 19 février 2008

« Le retour à la légalité prime dans les marchés »


Vu sur Express de M/car le 19/02/08

L'adjointe au maire de Tana, chargée des affaires économiques, fait le point sur l'assainissement des marchés.

• Quel est le but de l'assainissement des marchés municipaux ?

- Notre objectif s'oriente vers un retour à la légalité, désormais le mot d'ordre. Pour y arriver, l'assainissement des marchés est un passage obligé. Le staff du maire a effectué pendant un mois l'état des lieux en diagnostiquant tous les problèmes rencontrés à tous les niveaux. Ainsi, le relâchement des contrôles a engendré une augmentation des contrevenants. De ce fait, les caisses de la commune enregistrent un énorme manque à gagner.

• Comment allez-vous procéder ?

- Il s'agit surtout d'une gestion du changement de mentalité. Certes, cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais dès cette semaine nous allons nous y atteler. Des vigiles de marché effectueront des descentes sur terrain pour sensibiliser les commerçants. Ils leur rappeleront les règles régissant les marchés municipaux. Par exemple, les ventes s'effectuent exclusivement dans l'enceinte du marché.

• Qu’attendez-vous des marchands ?

- Chaque commerçant doit nettoyer lui-même l'espace occupé avant que les employés de la commune le fassent. Des spots publicitaires passés à la télévision soutiendront les rappels à l'ordre. L'aide du commissariat central ne sera pas de trop, car la police municipale n'y arrivera pas à elle seule.

• Quel profit le grand public peut-il en tirer ?

Le problème crucial des embouteillages verra par la suite sa solution. Le trafic et l'occupation des marchés sont interdépendants. Les marchands ne doivent plus occuper le trottoir réservé aux piétons, ni la chaussée dédiée aux voitures.

• Avez-vous des projets concernant l'hygiène publique ?

- Pour la commune urbaine, cette année est celle de l'assainissement. La mairie projette de construire des douches publiques dans l'enceinte de chaque marché municipal, ainsi que des urinoirs non payants supplémentaires. L'Unicef nous soutient dans la réalisation de ce projet. La construction de marchés à étages figure aussi dans la liste de nos priorités.

Noro Haingo Rakotoseheno.

vendredi 15 février 2008

Andry TGV à Paris


Vu sur Tribune M/car le 15/02/08

Contrairement à ce qu’on véhiculait ces derniers jours, le maire d’Antananarivo-Renivohitra Andry Rajoelina a été réçu par l’ambassadeur malgache à Paris, Narisoa Rajaonarivony lors de sa visite dans cette Capitale de France. C’est Andry Rajoelina en personne qui l’a affirmé hier, devant la presse à Tsimbazaza. « Notre ambassadeur à Paris m’a réservé un accueil chaleureux. Il a même envoyé son chef protocole pour m’accueillir à l’Aéroport de Roissy. En plus, la délégation que j’ai conduite a pu faire le compte-rendu des résultats de notre visite à Paris à notre ambassadeur, Narisoa Rajaonarivony », a expliqué le premier magistrat de la ville des Mille. Bref, le maire Andry Rajoelina n’a pas caché sa satisfaction devant les services que l’ambassade malgache à Paris lui ont rendu durant son séjour dans l’Hexagone.

Des « Voan-dàlana » Devant la presse, le maire Andry Rajoelina a énuméré les résultats des négociations que sa délégation a menées auprès des différents partenaires dont la région île de France, l’AFD (Association Française de Développement) et la ville de Paris. Selon ses explications, la commune urbaine d’Antananarivo bénéficiera d’une aide non remboursable d’une valeur totale de 700.000 Euros (env. Ar. 9 milliards 100 millions) de la Région Ile de France. Cette aide financière sera affectée à la construction de terrain de sport mixte par Arrondissement et d’un village artisanal et à l’aménagement du Marais Masay où des terrains de sport seront construits. Toujours avec la Région Ile de France, la création d’un « Institut de Métier de la ville » est programmée. La ville de Paris a promis son soutien financier au réaménagement et à la modernisation du jardin d’Andohalo où une boutique artisanale sera construite. Un accord sur la création à Tana d’une Banque des Villes a été signé. Par contre, rien n’est pour le moment réalisable avec l’AFD. « Nous avons pu cependant soumettre à cet organisme de développement un projet sur la réhabilitation et la construction des ruelles de la ville, un projet dont la réalisation coûte jusqu’à 5 millions d’euros. », a souligné le maire Andry Rajoelina.

Eugène R.

jeudi 14 février 2008

Bras de fer entre les marchands et la CUA


Vu sur Express de M/car le 13/02/08

Les marchés restent un éternel problème à Antananarivo. Les places sont devenues exiguës devant la prolifération exponentielle des marchands.

Chaude journée aujourd'hui à Mahamasina. La réorganisation avortée la semaine dernière, que la Commune urbaine d'Antananarivo tente d'opérer risque de buter contre la résistance des marchands. Si la municipalité a dû céder la semaine passée devant la détermination des marchands, cette fois le bras de fer risque de s'amplifier. Pour les responsables des marchés à Tsimbazaza, le principe est simple. « Les rues aux voitures, les trottoirs aux piétons et les marchés aux marchands.»
Simple mais difficile à respecter dans la réalité, comme l'affirme Christine, marchande de friperie qui fait le tour des marchés de Tana, d'Andravoahangy à Mahamasina, en passant par 67 hectares et Isotry. « C'est malgré nous. On ne veut pas être des hors-la-loi ni des squatters. On ne demande qu'un endroit approprié pour faire notre activité normalement. Il faut comprendre que c'est vital pour nous », argumente-t-elle.
Son avis est partagé par ses compagnons de galère. « Il ne faut pas déplacer le problème. On nous trimballe d'une place à une autre depuis des années. On veut une solution humaine », renchérit Bernard Ratsimialona, marchand de confections.
D'autres en veulent à la municipalité de ne pas tenir ses promesses électorales. « On avait fait l'objet de clientélisme pendant la campagne des communales. Maintenant, on s'attaque à nous », fulmine Rabemanana, marchand de meubles.

Supercherie
La municipalité avait justement promis d'assainir les marchés mais pas dans le sens où les marchands l'entendaient. Elle évoque l'existence de commerçants illicites qui bénéficient de la complicité de certains agents communaux. « Si ces marchands ambulants persistent à vendre sur la place publique, c'est que certains responsables leur octroient une place », souligne Olga Rasamimanana, chargée des affaires économiques, infrastructures et urbanisme de la Commune urbaine d'Antananarivo. Une allusion à la grosse supercherie concernant des faux tickets de marché, il y a un mois.
La tâche est ainsi assez compliquée. Il y a peu de places pour un nombre de vendeurs sans cesse croissant dans tous les marchés. Mahamasina en est l'illustration parfaite. L'étendue du marché occupe tout le pourtour du stade et empiète sur les jardins et la chaussée.
Pour le moment, les deux camps campent sur leur position. « C'est notre gagne-pain. Quoiqu'il arrive, on tiendra tête aux agents communaux qui viendront nous déloger », avertit Rabemanana.
« Si les marchands font de la résistance, on fera appel aux forces de l'ordre », réplique la municipalité.
Le nœud gordien vaut aussi pour les autres marchés comme Ambanidia, Isotry ou Analakely où les marchands et les agents communaux jouent tous les jours au chat et à la souris. Un consensus semble être difficile à trouver. Un paradoxe dans un domaine où il devrait être aisé de conclure un marché.

450 marchands illicites refusent de partir
Une effervescence populaire est à craindre sur le marché de Mahamasina ce jour. La réorganisation de ce grand marché du jeudi par les employés de la commune est vouée à l’échec. «Nous avons du mal à déplacer les squatters des places interdites de Mahamasina. Les 450 marchands refusent de coopérer. Ils prévoient ce jour d’occuper les mêmes places, c’est-à-dire devant l’hôpital Befelatànana et devant le commissariat de police», souligne Arsène Radaoroson, chef du service des marchés municipaux.
Ce responsable communal souligne qu’ils essaieront de coopérer avec les concernés ce jour. « S’ils refusent jusqu’à la dernière minute, nous devons appeler les forces de l’ordre pour les raisonner », ajoute-t-il.

Noro Haingo Rakotoseheno.

Les inspections redoublent à la mairie

Vu sur Express de M/car le 14/02/08

Le contrôle passe à une nouvelle étape et se penche sur la gestion des anciens dirigeants de la ville d'Antananarivo. L'Inspection générale de l'Etat (IGE) continue sa mission à la mairie de la capitale, à Tsimbazaza. Sa présence y est permanente depuis quelques jours.
Andry Rajoelina, maire de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA), a confirmé, hier, la poursuite de l'audit mené par l'IGE à Tsimbazaza. «Ses inspecteurs sont maintenant à la mairie», a-t-il soutenu au téléphone sans entrer dans les détails.
Le premier magistrat de la ville venait de rentrer de France, où il a effectué une visite officielle. Sa priorité, hier, a été de réunir ses proches collaborateurs pour échanger les informations.
Jeannel Ramarofidy, président du conseil municipal, a révélé, en fin de semaine, qu'une grande surprise attend le public concernant l'ancienne gestion des affaires municipales. Il a évoqué «des dettes ainsi qu'un gonflement des recettes afin de pouvoir dépenser plus».
Il est allé plus loin au sujet du recours en vue de rendre transparente la situation antérieure de la CUA. Lors d'une interview sur une chaîne de télévision privée, il a annoncé un prochain audit technique et financier qui sera assuré par un cabinet international.
L'IGE a fait une descente dans les bureaux des six arrondissements d'Antananarivo avant de se rendre à Tsimbazaza. Serge Rakotomavo, délégué au maire dans le premier arrondissement, soutient à ce propos que la situation au niveau de ces circonscriptions n'est pas complexe. «Ils ne gérent pas beaucoup d'argent. C'est plutôt à la trésorerie principale que la vérification s'effectue», déclare-t-il, en précisant qu'il n'a pas assisté les inspecteurs lors de leur passage.

Fano Rakotondrazaka.

mercredi 13 février 2008

«Les gens minimisent les dangers encourus »


Vu sur Express de M/car le 13/02/08


Le chef du corps des sapeurs pompiers d’Antananarivo présente le plan Orsec.

• Pouvez-vous définir le plan Orsec ?

- Comme c’est un plan d’organisation des secours, il est applicable pendant la saison de pluie. Son déclenchement est piloté par le maire de la ville d’Antananarivo, sur proposition du chef du corps des sapeurs-pompiers.

• A quelle occasion est-il déclenché ?

- Le plan Orsec est déclenché quand de nombreuses personnes sollicitent nos interventions. Dans ce cas, les inspecteurs de la voirie nous soutiennent. Nous aurons aussi l’appui d’autres mains-d’œuvre à travers les employés d’autres services, à la suite de demande que nous leur adressons. Le plan Orsec fait donc appel à divers services et secteurs.

• Que sous-entend ce plan Orsec ?

- Depuis sa mise en œuvre le 27 décembre, le plan Orsec renforce les interventions en matière d’infrastructures. Cela veut dire que nos interventions seront plus ou moins officielles. Toutes démolitions qui seront entreprises seront significatives, et nous recevons l’appui d’autres responsables, même du point de vue juridique. Du point de vue secours, le plan Orsec allège nos tâches. Cela renforce aussi la coopération des entités concernées.

• En cas de démolition, les gens concernés sont-ils assurés ou hébergés ?

- Il faut dire que dans toutes les interventions, des mesures d’accompagnement sont prévues. Le plan Orsec sert tout d’abord à écarter les gens des dangers matériels et corporels. Des centres d’accueil pour les sans-abri sont prévus dans les fokontany de tous les arrondissements. Mais la plupart du temps, les gens sont réticents à s’y installer et attendent que le pire arrive.

Fanja Saholiarisoa.

lundi 11 février 2008


Vu sur Tribune M/car le 11/02/08


« Un assainissement s’avère indispensable au niveau de la Commune Urbaine d’Antananarivo », a affirmé le président du Conseil Municipal de la CUA, Jeannel Ramarofidy. Il a dénoncé vendredi dernier sur une station télévisée privée de la capitale, les gabegies au sein de cette collectivité .

« Nous avons procédé au licenciement de plusieurs employés car trois personnes font le travail qui devrait être effectué par une seule », a-t-il indiqué sur la répartition du travail au sein de la Commune. Et sur l’insolvabilité des locataires des immobiliers de cette collectivité, il a mis les point sur les « i » : « la majorité des locataires de la Commune ne paie pas le loyer. Pis, la facture de l’eau et de l’électricité de ces soi-disant locataires a été constamment impayée et s’ajoute aux comptes de la Commune ». Il a également mentionné des dépenses non justifiées qui ont gonflé la recette communale. Et de souligner que ‘ la mauvaise gestion financière a engendré la perte considérable de cette collectivité et l’a rendu déficitaire alors qu’elle devrait avoir des millions d’Ariary d’excédent dans ses caisses ».

La ville sera transformée

Ce responsable de l’équipe de Andry TGV a par ailleurs promis des métamorphoses dans la ville d’Antananarivo. Il a primo souligné que le budget de la CUA augmentera de 30% car le budget de fonctionnement sera réduit. Secundo, un médiateur sera assigné à jouer le rôle d’intermédiaire entre la population et la Communse pour une vraie bonne gouvernance. « Des contrôleurs et des polices municipaux assureront la collecte des patentes et des taxes », a t-on encore appris. Des logements sociaux seront par ailleurs construits grâce à l’appui des bailleurs de fonds, des partenaires et des pays de l’étranger.

Ces logements recaseront, selon lui, les sans-abri, ou précisément les gens qui habitent dans des maisons en carton. Et ce jour, une session ordinaire réunit la grande famille de la Commune pour parler du budget.

Felana.

vendredi 8 février 2008

La répartition des places plus stricte


Vu sur Express de M/car le 08/01/08

Les commerçants de Mahamasina ont été les premiers informés de la nouvelle réorganisation. La commune urbaine s'attelle à l'assainissement général des municipaux.

La nouvelle décision communale mettra fin à la gabegie rencontrée sur tous les municipaux. Hier, une note est tombée relative à leur restructuration, à commencer par celui de Mahamasina. Plus question de vendre n'importe où, les règles sont dorénavant claires.
« Chaque marchand n'aura plus que 1m50 de côté et cela doit lui suffire. Il doit être patenté et avoir un emplacement fixe. Dans cette optique, il fournira un certificat d'occupation », explique Hery Lanto Andriamahazo, un responsable de la commune urbaine d'Antananarivo.
« A Mahamasina, les 3 000 commerçants, toutes marchandises confondues, s'installeront tout autour et devant le grand portail du stade municipal. Par contre, ils devront libérer tous les trottoirs de l'autre côté de la rue », précise-t-il.
Encore des doléances
Cette décision mettra fin à la squatterisation par les marchands de toutes les places disponibles, voire les parkings, du quartier. Dès hier, jour du l' hebdomadaire, il leur a été interdit d'y étaler leurs produits.
Beaucoup ont grogné dans l'espoir de récupérer leur place. « La commune n'a pas le droit de nous congédier car nous avons une autorisation d'occupation », se plaint Marie-Jeanne, couturière qui fait son commerce devant le commissariat de police, un emplacement qui lui est désormais interdit. Comme elle, beaucoup de marchands refusent de partir.
La commune a cédé, provisoirement, à leurs doléances. Comme toujours, beaucoup ont étalé leurs produits devant l'hôpital de Befelatanana et ailleurs. « La situation ne sera plus la même, jeudi prochain. Dans deux semaines, la réoganisation aura touchée tous les municipaux pour le bien de tous », avertit Hery Lanto Andriamahazo.

Fanja Saholiarisoa.

mardi 5 février 2008


Vu sur Tribune M/car le 05/02/08


Le président de la Commune Urbaine de Tananarive a rendu une visite de courtoisie au président de l’Assemblée Nationale Jacques Sylla hier, en fin d’après-midi, au palais de l’Assemblée Nationale de Tsimbazaza.

Il s’agit en effet d’une première rencontre entre les deux personnalités depuis leur prise de fonction respective. Le maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo (Cua) a qualifié cette rencontre d’une occasion pour un père et un fils de se voir. C’était l’occasion pour ce dernier et la grande famille de la Cua de présenter leurs vœux pour la nouvelle année 2008. Le président de l’Assemblée Nationale a également témoigné son enthousiasme.

Echange d’expériences entre les deux entités pour un consensus dans la recherche d’une solution adéquate dans la gestion administrative. C’est l’essentiel de cette rencontre qui a duré une heure et demi. Les deux parties ont réitéré quant à la continuité de cette relation.

Ax's, Felana.

lundi 4 février 2008

La CUA, pas sollicitée

Vu sur Tribune M/car le 04/02/08

Antananarivo accueillera en juillet 2009 le 10eme Sommet de l’Union Africaine. La contribution de la mairie aux préparatifs dudit Sommet n’a pas été publiquement sollicitée par le chef de l’Etat.

Le gouvernement malgache a désormais une autre préoccupation majeure : la préparation du 10ème Sommet de l’Union Aficaine qui se tiendra à Antananarivo en juillet 2009. Le chef de l’Etat a annoncé la nouvelle hier devant la presse à l’Aéroport d’Ivato dès sa descente d’avion en provenance d’Addis-Abeba où il a assisté au 9eme Sommet de l’Union Africaine. Mais, ce n’était pas une simple annonce. Marc Ravalomanana a déjà donné la consigne pour la réussite de l’organisation et a insisté sur la désignation dès maintenant des différents responsables qui se donneront les mains durant les préparatifs.

A entendre le chef de l’Etat, ces differents responsables agiront sous la direction de la Présidence de la République. « Le ministère de l’Environnement, le ministère des Transports, le ministère de l’Aménagement du Territoire, le ministère des Affaires Etrangères et le ministère chargé de la Sécurité Publique vont s’occuper ensemble sous l’égide de la Présidence des préparatifs de ce Sommet. Des préparatifs qui bénéficieront du soutien de l’Allemagne », a déclaré le président de la République. La participation de la commune urbaine d’Antananarivo n’a pas été publiquement sollicitée par Marc Ravalomanana.

Campagne de communication

S’achemine-t-on vers le ridicule ? En effet, le pouvoir central donne l’impression de faire comprendre qu’il ne veut pas collaborer (bien que le nouveau maire Andry Rajoelina ait été reçu successivement à Ambohitsorohitra et à Mahazoarivo) avec la nouvelle équipe de la mairie de la Capitale alors qu’il mène des actions pour la belle image de la commune. Durant les préparatifs de ce Sommet de l’Union Africaine, le ministère de l’Environnement prendra la place de la mairie pour entretenir les jardins et planter de arbres au bord des trajets des voitures des délégations officielles des Etats membres. En fait, on ne s’étonne plus devant la prise de responsabilité directe (sans passer par l’administration communale) du pouvoir central pour le développement de la Commune urbaine de Tana. Le pouvoir central, par le biais du ministère de la Décentralisation, a par exemple pris en mains la réhabilitation totale du marché d’Ambohimanarina. Et tout récemment, il a été annoncé que le même pouvoir central, mais cette fois-ci par le biais du ministère des Transports, se charge du réaménagement de la gare routière du « Fasany karana », sise à Anosizato. Certains observateurs arrivent à saisir où ce pouvoir central veut en venir avec toutes ces actions directes dans la Capitale. Mais, tout le monde n’est pas censé tout comprendre. Une campagne de communication s’annonce dure.

Eugène.R

vendredi 1 février 2008

Le Tana réel face au Tana légal !

Vu sur Midi-Madagascar le 01/02/08

L’antagonisme entre le conseil municipal à majorité TGV et le préfet de police représentant du pouvoir central, s’apparente au dualisme classique entre le pays réel et le pays légal. Entre le Tana réel issu du scrutin communal du 12 décembre 2007 et le Tana légal incarné par l’Etat à travers le décret relatif à la nomination des chefs Fokontany par le préfet de police.


Campagne

En fait, pareille dichotomie sur l’autorité de nomination des chefs Fokontany ne se serait pas posée s’il n’y avait pas un précédent. En effet, du temps de la municipalité Tim, les chefs Fokontany étaient désignés par le maire ou ses délégués, au mépris de la distinction entre décentralisation et déconcentration. Les chefs Fokontany – présentés aujourd’hui comme étant les chefs d’un service déconcentré de l’Etat – avaient fait campagne pour le PDS candidat lors des dernières communales. Bon nombre d’entre eux devaient même mettre des bâtons dans les roues du TGV, qui en refusant aux délégués de ce dernier l’accès aux listes électorales, qui en ne facilitant pas l’ouverture de Q.G. du « Tanora Gasy Vonona » au niveau de chaque arrondissement de la Ville des Mille.


Alternance

Après la nette victoire de Andry Rajoelina, la loi de l’alternance aurait voulu que ces chefs Fokontany pro-Tim ou anti-TGV (c’est selon) passent à la trappe. C’était sans compter sur le pouvoir central qui n’a pas intérêt à perdre totalement le contrôle des 192 Fokontany de la capitale qui fait et défait les régimes. D’où la sortie, presque au lendemain de la défaite du Tim, du décret octroyant le pouvoir de nomination des chefs Fokontany au préfet de police. Un texte taillé sur mesure pour le pouvoir ou contre le maire nouvellement élu. Avec un score sans précédent de 63%. Il caracolait en tête des résultats dans presque tous les bureaux de vote répartis dans les différents Fokontany de Tana. Forts de cette légitimité issue des urnes, le nouveau maire et les élus TGV au sein du conseil municipal, ont du mal à accepter que les chefs Fokontany ne reflètent pas le choix des électeurs de la capitale. Les premiers ne comprennent pas que la nomination des seconds ne corresponde pas au Tana réel consacré par la voie des urnes.


R. O